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Le choix des montages et autres détails importants
de Ernesto Kamminga
Au fil des années, j’ai découvert différentes étapes dans le conditionnement négatif chez les carpes.
Sur chaque plan d’eau, les choses évoluent d’une certaine façon avec le temps.
Lorsque vous comprenez comment se développe le conditionnement négatif, vous pouvez également mieux comprendre le plan d’eau en question.
Cependant, il s’agit d’un sujet assez compliqué, d’autant plus que vous devez tenir compte de nombreux facteurs.
Chaque plan d’eau est unique et ces spécificités déterminent en grande partie comment le comportement des carpes évolue avec le temps.
« Pour ne citer qu’un facteur de plus, vous pouvez penser aux propriétés génétiques des carpes qui nagent dans un privé. Après tout, certaines variétés et souches de carpes se laissent bien plus facilement piéger que d’autres »
Il est donc bon de comprendre de quelle façon le comportement des carpes évolue globalement sur chaque plan d’eau.
Et puis zoomez sur les détails en plus de voir les choses de façon globale. Tenez compte du choix des postes, de la méthode d’amorçage, des appâts et des montages que vous utilisez.
Maintenant, je ne peux pas tout détailler ici, mais je peux vous donner pas mal d’exemples, pour que vous ayez une meilleure idée de comment vous pouvez faire la différence et ainsi attraper plus de carpes !
Choix de l’eau, grande ou petite ?
Plus l’eau est petite, plus les carpes sont difficiles à attraper !
Cela peut sembler paradoxal, mais c’est logique.
C’est parce que sur un petit plan d’eau les poissons connaissent chaque mètre carré, et donc remarquent immédiatement quand quelque chose change.
Après tout, vous pêchez dans leur salon, pour ainsi dire, et ils en connaissent tous les détails.
Une grande masse d’eau en est moins affectée, sauf s’il s’agit de poissons résidents. Quoi qu’il en soit, je ne veux pas inclure trop de variables, sinon nous nous égarerons trop.
Sur les grandes étendues d’eau, les carpes ne peuvent pas saisir tous les détails. Les circonstances changent trop souvent pour cela.
Une fois elles sont sur une partie du lac et un jour plus tard, elles sont sur une autre partie.
C’est pourquoi ces poissons sont généralement plus faciles à attraper que ceux sur les petites eaux. Ils ne connaissent pas tous les détails de chaque poste.
« Les petits lacs sont souvent beaucoup plus difficiles que les grands. De plus, dans un petit lac, un poisson ferré et combattu stresse très rapidement les autres poissons. »
Cela dit, vous savez aussi comme moi que sur de nombreux plans d’eau, on sait au mètre carré près où placer au mieux ses lignes.
Et aussi contradictoire que cela puisse paraître, les poissons se laissent piéger année après année sur ces mêmes spots.
Cela a une bonne raison, bien sûr, car il y a toujours de la nourriture sur ce mètre carré.
Bien sûr, vous pouvez supposer que les poissons approchent ces endroits avec la plus grande prudence.
Si une carpe s’approche toute seule sur un tel spot, il sera très difficile de l’attraper.
Après tout, ce poisson a beaucoup de temps et se nourrit avec bien plus de prudence que lorsqu’il nage en bancs avec d’autres carpes.
Dès qu’elles sont en nombre, il y a une forme de concurrence alimentaire qui se fait ressentir et qui va faciliter leur capture.
Ceci, ainsi que la taille du plan d’eau, détermine en grande partie pour moi la tactique que j’utiliserai.
Dans bien des cas, le stress qui s’installe à un endroit précis est facile à contourner en plaçant simplement ses lignes à un endroit différent.
Si cela est difficile en raison, par exemple, de grandes différences de profondeur ou de présence d’herbiers, il est conseillé de laisser le poste en question tranquille pendant un certain temps, mais bien sûr en l’entretenant avec de l’amorce.
De plus, vous pourrez peut-être pêcher vos spots sous un angle différent et positionner votre montage de manière que les carpes ne le rencontrent pas en premier.
Et en parlant du montage, bien sûr, vous pouvez également obtenir des résultats surprenants avec quelques ajustements de celui-ci, mais j’y reviendrai un peu plus loin.
Le jour de l’arrivée
Le choix du plan d’eau est fait, le poste est réservé et on peut aller pêcher ! Le jour de passage des postes est généralement le samedi.
Ce jour-là, bien sûr, il se passe beaucoup de choses autour du plan d’eau. On dirait qu’avec tout le tumulte des pêcheurs qui remballent et déballent que les carpes ne mordent pas.
Mais je connais des eaux où les poissons se nourrissent comme des dingues, juste pendant ces quelques heures où il n’y a pas de cannes à l’eau.
Maintenant, cela a été révélé, car parfois, un poste était réservé pour 14 jours consécutifs.
En conséquence, il y avait de la pêche le jour du changement et si vous enregistrez beaucoup de départs juste au cours de ces quelques heures, alors quelque chose se passe.
Quoi qu’il en soit, ce n’est qu’un exemple de la façon dont nous enseignons à la carpe un certain comportement.
« Un phénomène bien connu sur certains privés est « Big fish Friday ». Ce sont souvent les derniers jours de la session de pêche lorsque les choses se sont calmées qu’un certain nombre de poissons plus gros débarquent. »
D’abord je passe beaucoup de temps à cartographier avec précision la profondeur et la structure du fond sur mon poste.
Vous dérangez sûrement un peu votre poste avec tout ça au début, mais vous pouvez le laisser bien plus tranquille pour le reste de la semaine.
Cela fonctionne beaucoup mieux que retourner sans cesse sur l’eau avec le bateau pour retrouver des spots.
Une autre tactique consiste à aller pêcher tout de suite.
Quand les poissons sont visiblement présents et actifs, vous pouvez souvent en attraper quelques-uns très rapidement. Donc avec moi, il y a toujours une canne à pêche prête à l’emploi !
« N’oubliez pas que de nombreux pêcheurs jettent les vieilles bouillettes à l’eau devant leurs cannes lorsqu’ils changent d’appâts. C’est pourquoi il vaut la peine de mettre au départ aussi une ligne devant vos pieds ! »
Vous pouvez cartographier les profondeurs avec un bateau amorceur.
Cela fonctionne très bien et vous donne également un bon point de visé pour déposer vos montages depuis la berge.
Cependant, n’oubliez pas que même si votre bateau amorceur est silencieux, il sera certainement perçu par les poissons.
Le signal sonar qui est envoyé vers le fond n’aide pas vraiment non plus.
Après tout, la carpe peut particulièrement bien percevoir ces impulsions au moyen de son organe de la ligne latérale et peut y répondre.
Donc quelque part, il faut faire des concessions, mais une fois les endroits trouvés, on peut aussi choisir de lancer au lieu de déposer avec un bateau amorceur.
Il en va de même, bien sûr, pour naviguer avec un bateau normal pour la dépose des lignes.
J’ai moi-même déjà réussi à faire une très grande différence en n’utilisant pas mon moteur électrique, mais en utilisant uniquement mes rames.
Parce que tout le monde utilisait un moteur électrique sur l’eau en question, et cela stressait les poissons.
J’ai découvert cela parce que l’eau était si claire qu’on pouvait voir les carpes nager.
Cependant, quand j’ai ramé très prudemment, les carpes ne semblaient pas avoir peur de moi et je pouvais les approcher de très près sans qu’elles ne se sauvent.
Ce que je dis, c’est que ce sont souvent les petites choses qui peuvent faire une grande différence.
La façon d’amorcer
La façon d’amorcer compte énormément. Il est donc important que vous sachiez qu’elle est la manière la plus courante d’amorcer sur le plan d’eau concerné.
Il se peut que la méthode d’amorçage le plus utilisée fonctionne encore très bien et puisse donc vraiment jouer à votre avantage.
Vous pouvez penser à des eaux où les carpes sont attirées et stimulées par le bruit de l’impact provoqué par un spod ou spomb.
Mais sur un autre plan d’eau, cela peut être un ‘no go’. Le choix de l’appât est également important.
Le type de bouillettes que vous utilisez est-il encore efficace grâce aux amorçages réguliers ou est-ce que les carpes commencent à s’en méfier ?
« Rien n’est plus facile à repérer par une carpe qu’un amorçage compact en spot. Les carpes apprennent très vite à s’en méfier »
De plus, la forme ronde sur certaines eaux est déjà un seuil considérable qu’il faut franchir.
Cela peut donc très bien marcher de couper la plus grande partie des bouillettes en deux dès le départ.
Les demi-bouillettes sont rarement utilisées comme appâts et libèrent également plus d’attractants.
L’utilisation de pellets qui contiennent les mêmes attractants et matières premières que les bouillettes avec lesquelles vous pêchez peuvent également rendre la pêche beaucoup plus facile.
Il s’agit de stimuler les carpes avec quelque chose dont elles ne se méfient pas trop.
A quelle heure allez-vous changer vos esches ?
Un bon exemple était ma première session sur Rainbow.
Chaque matin, je m’asseyais pour contempler l’eau tandis que le soleil se levait.
Du coup, j’ai vu que les poissons étaient très actifs tôt le matin.
Afin de ne pas perturber le poste, j’ai laissé mes cannes au repos jusqu’à midi. Ce n’est qu’alors que je suis allé sur l’eau pour les refaire.
Cette tactique me rapportait invariablement un certain nombre de poissons chaque jour.
Ceci alors que mon voisin allait changer ses cannes tous les matins vers 8 heures.
Ce faisant, il a mis les carpes en alerte durant la phase d’activité.
En fait, je suis convaincu que certaines carpes ont été chassées de son secteur, si bien qu’elles se sont retrouvées sur ma zone. Le score final était qu’il a attrapé 1 carpe dans la semaine alors que j’en ai attrapé 16 !
« En gardant les yeux ouverts et en laissant votre poste tranquille aux bons moments, vous pouvez attraper beaucoup plus de carpes ! »
Quels montages fonctionnent bien et comment le déterminez-vous ?
C’est vraiment délicat, car chaque eau est différente en ce qui concerne les montages qui fonctionnent le mieux.
Mais pour vous aider sur votre chemin, vous pouvez faire une distinction entre les grandes et les petites eaux.
Sur les grandes eaux, les poissons peuvent souvent être pêchés avec des montages assez simples.
J’opterais pour un appât de fond en combinaison avec un combi-rig normal. Je réalise ensuite le combi-rig avec un Bow hook.
En raison de la pointe droite, il pique très rapidement. L’hameçon Circle est recommandé pour les présentations de bonhommes de neige.
Ce qui est une bonne idée de toute façon, c’est d’utiliser différents types de montages afin de ne pas parier sur un seul cheval.
Au cours de la session, vous pouvez ensuite faire une évaluation du montage qui fonctionne le mieux.
Surtout, sur les petites eaux, les carpes sont très méfiantes envers les montages et si vous n’en tenez pas compte, vous allez droit dans le mur.
Dans le meilleur cas, vous obtenez une tape sur le scion, mais le plus souvent, vous ne voyez rien du tout.
Le gros problème est que si l’esche est considérée comme dangereuse par un seul poisson du groupe, vous n’avez pratiquement aucune chance avec le reste du groupe.
L’esche ne sera pas touchée jusqu’à ce qu’un autre poisson (pas de ce groupe) arrive et, espérons-le, la ramasse.
Ce qui est important, c’est que sur ces eaux avec une pression de pêche importante et des carpes éduquées, vous trouviez un moyen de faire engamer l’esche suffisamment profondément.
Un bon appât fonctionne à votre avantage, bien sûr ! Ce que vous voulez éviter, c’est que l’esche soit recrachée ou, comme vous le voyez souvent, qu’elle soit juste touchée avec les lèvres.
Pour pallier ce problème, j’utilise un bas de ligne très court et super agressif avec un hameçon Longshank comme montré sur la photo.
Qu’est-ce qui fait la différence ?
Quand je mets côte à côte les bas de ligne de 20 pêcheurs, il y a beaucoup de similitudes.
Ces similitudes déterminent exactement ce que vous devez changer pour continuer à piquer les carpes.
Cela ne signifie pas pour autant que vous devez utiliser des montages super sophistiqués.
Il se peut déjà que si vous placez un lest de 1,5 gramme à 4 cm de l’hameçon, vous piquiez plus de poissons.
Après tout, en raison du poids du lest lorsque la carpe aspire l’esche, l’hameçon se trouvera exactement au bon endroit dans la bouche.
Avec ce contrepoids, l’hameçon est placé dans la bonne position, de sorte qu’il peut déjà piquer lors de la rétraction de la bouche.
Veuillez noter que cela se produit à un stade plus précoce que ce qui se passe lorsque la carpe tend le bas de ligne sur le plomb principal.
L’utilisation d’hameçons plus petits, de cheveux plus longs ou de bas de lignes très courts ou très longs peut également faire la différence.
Le truc, c’est que vous brisez une certaine habitude avec les carpes méfiantes !
Le camouflage du dernier mètre est certainement important ! J’aime aussi quand le bas de ligne et le matériel de montage s’enfoncent comme une brique pour se poser bien sûr le fond !
À quel moment la carpe se pique ?
Comme dit : un montage extra long peut également fonctionner à votre avantage.
Après tout, un bas de ligne de 20cm de long sera tendu sur le plomb beaucoup plus tôt qu’un bas de ligne de, disons, 45cm de long.
Vous pouvez également augmenter la longueur des cheveux afin que l’hameçon réagisse également très différemment.
Même le matériau du montage peut faire la différence. Pensez simplement à un matériau de bas de ligne très souple par rapport à un autre bien plus rigide.
Outre le fait que le matériau réagit très différemment, avec un bas de ligne souple, votre hameçon se posera très près du plomb après avoir été lancé.
Cela signifie que (indépendamment de la direction de nage de la carpe) il y a toujours suffisamment « d’espace d’aspiration » pour l’hameçon.
Un bas de ligne rigide, en revanche, poussera l’hameçon loin du plomb, ce qui donnera moins d’espace et une piqûre beaucoup plus rapide.
Et il y a encore quelques éléments à prendre en compte qui peuvent faire la différence pour les montages que vous utilisez.
Ne continuez pas à pêcher aveuglement quand vous n’avez pas de touches, mais continuez à chercher quelque chose qui fonctionne !
Camouflage, résistance au frottement et substances répulsives
Chaque chose qu’une carpe puisse associer à une quelconque forme de danger en est une de trop. Moins votre montage se démarque, mieux c’est !
Un hameçon disparaîtra dans presque tous les cas (en raison de sa masse et de sa taille spécifiques) dans la couche sédimentaire supérieure.
Donc ça ne m’inquiète pas trop. Le matériel du bas de ligne mérite notre attention. Il est important que le matériau coule et se repose bien sûr le fond. De plus, une couleur camouflage est bénéfique.
En raison des tons sombres et clairs, le bas de ligne sera moins facilement repéré.
De plus, je ne veux pas que des substances répulsives soient utilisées dans le revêtement du bas de ligne.
Il y a pas mal de bas de lignes qui, lorsqu’on les met en bouche, laissent un très mauvais goût.
Ceci est bien sûr très facile à détecter pour une carpe et certainement quelque chose que vous voulez éviter.
Il est également bon de regarder la résistance au frottement du matériau du bas de ligne.
Après tout, lors de la prise de l’esche, le bas de ligne sera tiré fermement sur le plomb, puis l’hameçon sera tiré vers l’avant de la bouche.
Plus le bas de ligne est lisse, moins il y aura de résistances de frottement sur les lèvres de la carpe.
S’il y a beaucoup de résistance de frottement, il est conseillé de ne pas faire des montages trop longs et de limiter au maximum le glissement du bas de ligne sur la lèvre inférieure.
Systèmes de plomb
La plupart des gens savent qu’avec un plomb « inline », il n’y a pratiquement aucun jeu.
Cela signifie que le poids total du plomb est presque 1 pour 1 transféré à l’hameçon.
Ceci est en contraste avec, par exemple, le système d’hélicoptère. Vous direz qu’une inertie directe est toujours la meilleure et dans de nombreux cas, c’est vrai.
Mais quand tout le monde pêche d’une manière où tout le poids du plomb entre en jeu immédiatement, cela peut jouer contre vous.
Dans ces cas, il se peut qu’une résistance plus progressive puisse jouer à votre avantage !
Le leader
Un leader (tête de ligne) invisible serait bien sûr meilleur !
C’est pourquoi, je vois parfois certains carpistes qu’ils n’utilisent qu’un corps de ligne principale. Pourtant, je dois fortement déconseiller ce choix !
Un leader remplit plusieurs fonctions. En effet, un leader est plus épais que la ligne principale et s’adapte donc mieux à votre cône du plomb en caoutchouc.
Puis, et c’est le plus important, un leader protège la carpe pendant le combat. Après tout, un leader entre souvent en contact avec le corps du poisson.
Et c’est pourquoi je veux éviter que la ligne ne se coince derrière une écaille ou pire, ne coupe quelque chose et ne blesse le poisson.
Le matériau du leader doit donc être lisse, suffisamment gros et non « coupant ».
Pour conclure
Enfin, je voudrais dire que la carpe ne peut pas raisonner, mais montre un comportement instinctif basé sur des expériences antérieures.
Les carpes sont donc des animaux très simples.
Alors ne vous compliquez pas trop les choses.
Les montages simples attrapent souvent le plus de poissons tant que vous utilisez un hameçon très piquant. Alors ne faites pas de compromis là-dessus.
Cela dit, un bon appât est une valeur ajoutée absolue. Non seulement les carpes le consomment plus volontiers et vos montages fonctionnent mieux.
Mais c’est aussi l’un des éléments de base dont vous ne devriez jamais douter. Lorsque vous avez ces 2 choses en ordre, vous êtes déjà sur la bonne voie !
