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La passion d’une vie !

Leon Hoogendijk

Déjà tout petit je trainais tout le temps au bord de l’eau. La curiosité m’attirait vers la vie aquatique et notamment les poissons. Ce qui se passait sous la surface de l’eau était à la fois mystérieux, magique et merveilleux. Aujourd’hui, à l’âge de 56 ans, la flamme de la passion pour la pêche ne s’est toujours pas éteinte.

Je vis ma pêche toujours avec autant de plaisir, d’émotions et de sensations fortes, et je continu à rêver comme un enfant. Mais ce n’est pas quelque chose qui va de soi. Quand on a une passion, il faut savoir la cultiver pour qu’elle puisse rester intacte !

La passion d’une vie ! | Leon Hoogendijk | CARP LSD
Le milieu aquatique m’a toujours attiré et intrigué, depuis l’âge de 5 ans…

Si ne n’aurais pas été aussi curieux, inventif et créatif que je suis, et si je n’aurais pas réussi à faire abstraction de certaines choses qui se passent autour de moi dans le monde de la pêche, il y a sûrement longtemps que j’aurai arrêté la pêche pour me tourner vers d’autres centres d’intérêts.

Ce qui tue la passion c’est la routine. La routine est l’ennemi d’un passionné. La routine est quelque chose de fatal ! Quand quelque chose devient une routine on finit fatalement par s’en lasser. L’obsession est aussi fatale, car elle nous pousse à dépasser les limites du raisonnable, et le jour où on en prend conscience on tombe de haut, mais c’est trop tard car le temps perdu ne s’attrape pas. Je l’ai vu tellement de fois autour de moi, des fous passionnés qui sont à fond dans leur pêche, trop à fond.

Des pêcheurs qui courent après le Saint Graal, des gros poissons, toujours plus gros, il n’y en a jamais assez. On dirait qu’ils ont besoin de ça pour exister, bien souvent pour s’affirmer aux yeux des autres. Ils finissent par vivre dans une bulle, qui tôt ou tard éclate, c’est inévitable. Le jour au lendemain ils arrêtent tout, c’est fini, la flamme s’éteint, et dans la grande majorité des cas définitivement. Leon Hoogendijk

Quelle est donc la bonne formule pour bien vivre sa pêche, pour en profiter pleinement et durablement ? C’est la question à laquelle je vais tenter de répondre dans ce qui suite.

Il n’y a pas que la pêche dans la vie !

Cela peut paraitre incohérent quand ça sort de ma bouche, car je suis le premier à avouer qu’une vie entière ne me suffira pas pour pouvoir réaliser tout ce qui me fait rêver dans l’univers de la pêche.

Et pourtant, je suis bien conscient que d’autres aspects de la vie, ma famille, mes amis, mon travail et ma soif de connaissances dans d’autres domaines que la pêche sont indispensable pour que je trouve un équilibre et continu à me sentir bien. Quand la pêche devient la priorité numéro un au détriment de tout le reste, on bascule dans le côté obscur de la passion, qui du coup se transforme en obsession.

C’est à partir de ce moment-là qu’on commence à mal vivre sa pêche, sans vouloir se l’avouer. Un peu comme un alcoolique qui prétend de ne pas en être un. Il y a un temps pour tout et il faut savoir doser avec sagesse. Un petit break de temps à autre, pour se consacrer un peu aux gens qui comptent dans notre vie, et à d’autres choses de la vie qui ont leur importance aussi, ne fait pas de mal, et augmente le taux de plaisir qu’on éprouve lorsque qu’on retourne à la pêche ensuite.

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Il n’y a pas que la pêche dans la vie. Il faut savoir apprécier aussi les moments où on n’est pas à la pêche, puis, jamais se prendre trop au sérieux. Les anglais appellent ça « positive mental attitude »…

Il y a une autre raison encore qui doit nous inciter à éviter l’overdose : le fait de passer tout son temps à la pêche, de faire du fulltiming, nous rende moins attentif, moins courageux et même un peu feignant sur les bords.

Du coup on pêche moins bien. On se dit (même inconsciemment) que le temps joue à notre avantage et que les carpes vont bien finir par pointer leur nez tôt ou tard.

Sauf que pendant que ce temps s’écoule on peut très bien être sur une mauvaise piste qui mène nulle part sans activement chercher à comprendre ce qui se passe, sans chercher des solutions…

Les vrais passionnés qui pour des raisons diverses ont moins de temps pour aller à la pêche s’appliquent toujours mieux une fois qu’ils se retrouvent au bord de l’eau.

Ils n’ont pas de temps à perdre à bêtement attendre le poisson. Ils anticipent mieux à tous les niveaux.

Proportionnellement leurs résultats sont toujours largement supérieurs quand on les compare avec ceux des fulltimers.

Savoir varier les plaisirs

Comme déjà dit plus haut, la routine tue. Personnellement, je ne pourrai pas me contenter de pratiquer tout le temps le même type de pêche, ou de pêcher tout le temps les mêmes types d’eau.

Dès que j’ai l’impression de tourner en rond il est temps pour moi de chercher de nouveaux terrains de jeu qui sont différents, ou de chercher de nouveaux défis. Toutefois, un nouveau défi peut dans certains cas se rapporter sur une eau qu’on pêche déjà depuis un certain temps, en tentant de la pêcher d’une façon complètement différente, avec de nouvelles stratégies et tactiques.

Pêcher différents types d’eau élargit notre horizon et varie grandement les plaisirs. Une gravière de quelques hectares ne se pêche pas de la même façon qu’un réservoir de 100 ha, qui lui ne se pêche pas de la même façon qu’un lac de plaine de plusieurs milliers d’hectares.

La pêche des rivières et canaux sont des disciplines à part entière, très différentes de la pêche en lac. Mais même la pêche d’une petite rivière et celle d’un grand fleuve sont incomparables. Le nombre de terrains de jeu différents que nous avons en France est énorme, c’est une chance.

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Varier les plaisirs. J’aime les grandes sessions en lac. Je m’éclate également quand je pratique quelques heures de pêche de rendement en rivière…

 

On peut aussi varier nos objectifs. On peut rechercher spécifiquement des grosses carpes, ou au contraire chercher à avoir un maximum de touches peu importe la taille des poissons, où encore chercher à capturer des carpes de souches spécifiques, avec de belles morphologies ou écaillures par exemple.

Ce n’est pas marrant si toutes les carpes qu’on prend se ressemblent plus ou moins, alors qu’en France on trouve tellement de variétés et variations.

Pourquoi ne pas de temps à autre pêcher les carpes de façon radicalement différente, au flotteur par exemple, ou en stalking (pêche à roder active avec une seule canne) avec des graines ou des appâts naturels ? On en parle de temps en temps, mais combien de carpistes pratiquent réellement ces disciplines au cours d’une année de pêche ?

Pourtant c’est génial, et quand on aime vraiment la pêche il me semble difficile de pouvoir prétendre ne pas pouvoir aimer ces types de pêche, certes basiques, mais très excitantes tout de même. Ça change un peu des pêches statiques d’attente où finalement on attend que le moment qu’un indicateur émet un signal pour nous avertir qu’un carpe vient de s’accrocher toute seule à l’hameçon… Le stalking et la pêche au flotteur nous mettent directement dans le feu de l’action. Ce sont des pêches rapides et actives, le pêcheur face au poisson, on bouge, on traque…

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Rompre avec la routine. Une jolie petite carpe prise au flotteur en mode vintage. Sensations fortes garanties !

Partir faire une grande session (ou passer des vacances de pêche) dans un autre pays, que ce soit dans un pays voisin ou à l’autre bout du monde, est toujours une grande aventure. Le changement de paysage, l’immersion dans une autre culture et l’échange humaine sont autant de facteurs qui enrichissent une telle expérience.

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Maroc 2009. Partir pêcher les carpes dans un autre pays est toujours une expérience inoubliable…

 

On peut aussi de temps à autre pêcher autre chose que les carpes. Perso j’aime bien traquer le brochet et le black bass aux leurres par exemple. Cela me permet de passer quelques heures au bord de l’eau, de prendre de l’air, et parfois même d’observer ou de localiser des carpes, ce qui servira ensuite.

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Traquer les brochets ou taquiner les bass permet de se changer les idées un peu…

 

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Au cours de ma vie de pêcheur j’ai pratiqué bien d’autres pêches encore, pas forcément intensivement, mais toujours en m’appliquant un maximum. J’ai fait des voyages de pêche exotique en mer, j’ai pêché les truites à la mouche dans les ruisseaux de montagne, j’ai pêché les silures en fleuve, les perches en lac, les barbeaux en petite rivière, les rotengles dans les polders, etc, etc.

Toutes ces pêches m’ont permis de découvrir le milieu aquatique sous d’autres angles, de mieux comprendre certains biotopes et même de trouver des solutions techniques pour lesquelles j’ai ensuite trouvé des applications utiles dans la pêche de la carpe.

Être un pêcheur complet permet de mieux comprendre l’eau et donc de mieux pêcher la carpe aussi, avec une vision bien plus large, où que ce soit. Leon Hoogendijk

Savoir partager les plaisirs avec des amis

À deux c’est mieux ! Parfois on pêche tout seul car on n’a pas de choix. Les amis ne sont pas forcément toujours disponibles quand nous le sommes. Il m’arrive également de pêcher tout seul un certain nombre de fois dans l’année. Mais à chaque fois que c’est possible je préfère faire équipe avec un ami, et j’aime aussi avoir un coéquipier avec qui je peux pêcher très régulièrement.

Cela me permet d’avoir un complice avec qui je peux partager les joies d’une belle capture en temps réel sur le terrain. Cela permet aussi de réfléchir à deux sur sa pêche. À deux on est plus efficace quand il faut résoudre des problèmes ou énigmes. À deux on est aussi plus motivé encore, et plus courageux quand, avec une logistique lourde, il vaut mieux changer de poste par exemple.

À deux on pêche avec deux fois plus de cannes, ce qui à bien des endroits permet de découvrir et de tirer des conclusions plus rapidement. Ainsi on peut être plus réactif dans bien des situations.

À deux, si on a le bon sens de partager les touches ou captures, il n’y aura pas de jaloux car pas de gagnant ni de perdant, et vous avez plus de chances de réussir votre pêche.

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À deux c’est mieux ! C’est encore plus vrai quand on s’attaque aux grands espaces.

 

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La logistique lourde se gère plus facilement quand on est deux.

 

Certains pêcheurs solitaires le sont car c’est dans leur nature, je le conçois, mais il y a aussi des carpistes qui préfèrent pêcher seul pour, sans oser l’avouer, ne pas devoir partager les résultats.

C’est un peu égoïste et malsain comme motif. Et en plus il y a grande chance que finalement dans bien des cas cela les pénalise. Lors de toutes les fois que j’ai pêché avec un coéquipier, j’ai rarement eu le sentiment que j’aurai pu avoir un meilleur résultat si j’aurais été tout seul.

Par contre, quand vous faites équipe, il est important de choisir des personnes qui sont aussi passionnés que vous, qui ont la même motivation, et à peu près le même niveau d’expérience, car s’il y a un grand décalage ça va bien un jour ou deux, mais à la longue ça devient contraignant et cela risque de créer des tensions et des frustrations.

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Christophe « le boulanger » avec qui je fais souvent équipe depuis quelques années. Il adore aussi le « brainstorming ». Du coup, on est parfaitement compatible et complémentaire. Résultat : on pêche mieux et on prend encore plus de plaisir !

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Savoir s’intéresser à la pêche dans le sens large du terme

S’intéresser à d’autres aspects de la pêche est enrichissant. S’intéresser à l’histoire et la culture de la pêche par exemple. Ou s’intéresser à toutes les innovations modernes et comprendre leur raison d’être ou utilités réelles.

Comprendre comment fonctionne la mécanique d’un moulinet et à quoi sert sa technologie spécifique. Comprendre comment on fabrique une canne et quelles sont ses propriétés appréciables.

Comprendre à quoi est utile chaque ingrédient ou attractant dans un appât. Pour pêcher et capturer des poissons, ces connaissances ne sont pas indispensables, mais le fait d’approfondir ses connaissances à tous les niveaux permet bel et bien de vivre sa pêche d’une autre manière, bien plus riche encore.

Savoir relativiser

Ne vous laissez pas vous abattre par une frustration. Ne faites jamais de fixation sur un échec. Il nous n’est pas possible de prendre toutes les carpes de la Terre, et il faut accepter qu’il ne soit pas forcément possible de capturer toutes celles que nous désirons.

On a beau à faire de notre mieux, mais la chance et la malchance sont des facteurs que nous ne maîtrisons pas. Nous avons tous nos moments de chance et nos périodes de malchance, et fatalement il va arriver un jour où nous décrochons un très gros poisson juste devant l’épuisette.

Cela m’est déjà arrivé plusieurs fois dans ma vie et je sais que c’est dure à vivre, surtout quand on reconnait le poisson et qu’on est sûr que c’est celui qu’on cherche à prendre depuis un ou plusieurs années déjà. Quand cela arrive on n’a pas d’autre choix que d’encaisser et d’accepter le destin. On peut continuer à s’acharner pour quand même tenter de prendre ce monstre perdu, mais s’il faut trop longtemps je me demande si cela vaut vraiment le coup car pendant ce temps on risque de passer à côté de pas mal de choses et de le regretter plus tard, surtout si à la fin on n’atteint toujours pas notre objectif. Parfois il faut savoir tourner la page, accepter la défaite et passer à autre chose.

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Par définition une petite carpe n’est pas forcément plus facile à capturer qu’une grosse, et dans bien des cas c’est même le contraire ! Alors, quand on tombe sur une grosse, autant le savourer en restant modeste plutôt que de faire le malin avec…

 

Les échecs en soi sont normaux dans la pêche. Les bredouilles et mauvais résultats permettent de mieux apprécier les moments où la pêche marche vraiment bien. Ils doivent aussi nous pousser à nous remettre en question, ce qui nous aide à devenir un meilleur pêcheur.

Les échecs sont nécessaires. Sans eux il est plus difficile de progresser. Sans eux, la pêche serait-elle encore intéressante ? Pas longtemps je pari…

Mais tout est vrai dans les deux sens. Pas besoin de faire le malin ou de se venter quand on fait un gros carton. Déjà, pour le faire, les conditions (qu’en grande partie vous ne maîtrisez pas !) sont réunies pour permettre de faire un carton.

Les gros cartons se font toujours dans des conditions optimales, jamais dans des conditions difficiles. Prendre seulement un ou deux poissons dans des conditions très difficiles est certainement un plus grand exploit que de faire un gros carton dans les conditions faciles.

Prendre un très gros poisson est bien souvent une question de chance aussi. Pas toujours, mais bien souvent si.

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Le résultat d’une approche bien réfléchie. Encore fallait-il que cette carpe passe par-là…

 

Dans la pêche la part de chance et de malchance est trop souvent sous-estimée selon moi. La fatalité joue un rôle plus grand que vous ne le pensez. Bien pêcher et bien s’appliquer nous permet de mettre un peu plus les chances de notre côté, et de réduire un peu le risque d’une grosse bredouille, mais pas totalement, loin de là.

Ne comparez pas trop vos résultats avec ceux des autres sans tenir compte du contexte dans lequel sont obtenus tous ses résultats. Vous avez beau à être un très bon pêcheur, mais vous ferez toujours moins bien qu’un très bon pêcheur qui a tout simplement plus de chance que vous, où qui peut passer deux fois plus de temps au bord de l’eau.

Tout ça il faut savoir l’accepter et le relativiser. Nous aurons tous un part du gâteau, mais les parts seront toujours inégales et personne n’aura jamais le gâteau complet. C’est ainsi, et d’ailleurs, c’est sans réelle importance.

Sauf que, quand on a du mal à relativiser les choses, on risque d’en souffrir, et du coup le taux de plaisir que nous approuvons à la pêche risque de prendre un bon coup…

Soyez créatif !

Pêcher est aussi « inventer » ! Attraper une carpe passe par l’analyse d’une situation et la mise en place d’une stratégie ou tactique qui va inciter le poisson à saisir l’esche.

Cela à l’air simple quand on le dit comme ça, mais dans la pratique cela peut souvent s’avérer être assez compliqué. Pour que tout se déroule comme on le souhaite il faut que tout soit réglé de façon optimale dans chaque situation, or il y a bien des situations où il faut résoudre un certain nombre de problèmes avant de pouvoir réussir.

Cela concerne des problèmes de tout genre, et même des problèmes que nous avons parfois du mal à identifier. Le seul moyen d’arriver au bout le plus souvent possible est de faire travailler sa matière grise, et dans ce domaine nous constatons que ceux qui sont les plus créatifs ont moins de mal à résoudre les problèmes.

Même dans le cas où vous prenez des poissons, cela ne vous devrait pas conduire à ne plus vous poser de questions car il y a sûrement moyen de faire mieux encore. C’est ce jeu de réflexion qui rend la pêche encore plus intéressante.

Le résultat final n’est qu’un élément, et ce n’est même pas le plus important. C’est le chemin emprunté pour arriver à ce résultat qui compte et qui sera en grande partie déterminant pour la satisfaction approuvée dans la pratique de la pêche.

Le brainstorming est la partie que j’aime le plus, la partie à laquelle je me livre entièrement et presqu’en permanence quand je suis au bord de l’eau.

Pour être créatif il faut d’abord se débarrasser de toutes les idées reçues qui circulent dans notre milieu, et qui sont encore très nombreuses aujourd’hui. Pour être créatif il faut une ouverture d’esprit et tenter d’analyser les choses sous un autre angle.

Ne laissez pas quelque chose qui « semble » être contradictoire être une barrière à vos pensées et votre imagination. Beaucoup d’inventions arrivent par accident, d’autres sont le résultat de la créativité pure. Il faut oser, oser faire les choses différemment, oser comparer, chercher plusieurs solutions à chaque problème afin de trouver la meilleure.

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Sur les eaux surpêchées il faut sortir de la routine et savoir être créatif pour sortir son épingle du jeu…

 

Ne soyez jamais sûr de la façon dont les carpes « doivent » se comporter sur votre plan d’eau. Rien n’est jamais sûr quand il s’agit des carpes. Leur comportement peut radicalement changer sur un laps de temps très court.

Et puis, pas toutes les carpes ne se comportent de la même façon. Voici un exemple classique. Sur un plan d’eau où les locaux croient faire tout bien et se contentent de leurs résultats, un nouveau carpiste qui n’a jamais pêché le plan d’eau en question auparavant arrive et cartonne comme un malade, où alors prend une série de carpes que les locaux n’ont pas vu sur leur tapis depuis un bon bout de temps !

Comment l’expliquer ?

C’est simple. Le nouveau venu n’a aucun à priori. Il arrive avec une grande ouverture d’esprit en exploitant de nouvelles pistes. Il ne pêche pas de la même façon que les locaux qui sont inconsciemment rouillés dans leur routine.

Le nouveau venu pêche autrement, peut-être de façon radicalement différente, mais pas forcément. Peut-être cela se joue juste sur quelques petits détails essentiels, au niveau du montage, le placement des lignes ou la façon d’amorcer. Parfois il ne faut pas grande chose pour faire la différence, mais si on manque de créativité et on ne cherche pas, on passe forcément à côté.

Bon, je pense que ce billet vous a permis de comprendre comment moi, personnellement, je conçois la pêche. Vous n’êtes pas obligé d’être d’accord avec moi sur tous les point, on est tous différent, mais certains points mentionnés dans cette article sont des faits incontournables, presqu’aussi incontournables que les lois de la physique.

Et puisqu’on parle des lois de la physique, j’aimerai citer une phrase du génie et grand scientifique:

L’esprit humain est fascinant. Il peut concevoir la magnificence des cieux et l’arrangement des composants de la matière. Mais pour acquérir son plein potentiel, il a besoin d’une étincelle : la curiosité et l’émerveillement. Stephen Hawking

Globalement je pense que ma « recette » pour « bien vivre la passion » n’est pas trop mal car cela fait maintenant 50 ans que les poissons m’intriguent et je vis toujours ma passion à fond…

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Voilà 50 ans que j’ai touché ma toute première carpe, et je ne m’en lasse toujours pas, bien au contraire ! Je pense que j’ai bien géré et trouvé mon équilibre…

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