Engagé dans sa passion…
Grégory Martin est un pêcheur passionné de la carpe depuis son enfance. En tant qu’enseignant et représentant de la marque Starbaits et Pro-Staff chez Navicom, il est reconnu pour son adaptabilité à toutes les conditions de pêche, que ce soit pour des sessions courtes ou longues.
Il apprécie particulièrement les lieux publics pour leur liberté de mouvement et leur mystère, mais pour lui, la qualité de la gestion d’un lieu est primordiale dans le choix de l’endroit.
Il préfère également s’adapter aux circonstances pour les amorçages et les présentations, plutôt que de se limiter à une seule technique ou méthode.
Outre sa passion pour la pêche, Grégory Martin est très impliqué dans la transmission des savoirs et des techniques de pêche.
En tant qu’enseignant, il aime partager ses connaissances avec d’autres, tout comme dans la communauté de pêcheurs où il apprécie le partage entre passionnés.
Pour lui, la pêche doit se pratiquer dans le respect de l’environnement et des autres, en respectant les règlements des lieux de pêche et les autres utilisateurs.
C’est pourquoi, il est très engagé dans la promotion d’une pêche responsable et respectueuse. Grégory Martin est donc un pêcheur passionné et engagé, qui prône l’adaptation, le partage et le respect dans sa pratique de la pêche.
Grégory Martin est également connu pour être un ami fidèle et loyal. Dans le monde de la pêche, il a tissé de solides amitiés qui durent depuis de nombreuses années. Sa convivialité et son ouverture d’esprit sont très appréciées.
1-Comment as-tu découvert la pêche de la carpe ?
Mon grand-père Dédé était un passionné de pêche. Il arpentait la rivière Allier, ses affluents, ses gours et le canal du Berry pour prendre des carpes, mais pas que. Ses récits me faisaient rêver.
Dès que j’ai pu, je l’ai accompagné. Ces souvenirs sont gravés à jamais dans ma mémoire.
Que de merveilleux moments passés en sa compagnie, mais aussi avec l’équipe de choc, Momo « l’homme silure », Momo « le magnifique » et mon tonton Fernand.
Ils ont été mes inspirations, mes motivations, mes références halieutiques par lesquelles ma vie de pêcheur commença et bien plus encore.
Ne pas les citer serait les oublier et il en est hors de question. Jean d’Ormesson disait : « Il y a quelque chose de plus fort que la mort…
C’est la présence des absents dans la mémoire des vivants ».
Cette citation représente parfaitement ce que je ressens en écrivant ces quelques lignes.
2-Quelle est ta situation professionnelle ?
Je suis enseignant. J’aime transmettre les savoirs. Pour la pêche, c’est idem…
3-As-tu des sponsors ?
J’ai la chance, depuis de nombreuses années, de représenter la marque Starbaits, une référence européenne dans le monde des appâts entre autres.
Faire partie d’une telle équipe, française qui plus est, est une vraie chance.
J’en suis très honoré. Il faut savoir apprécier les choses à sa juste valeur.
Je suis également Pro-Staff chez Navicom qui distribue les marques Humminbird, Minn Kota, Petzl, Deeper, BSR pour ne citer que les plus connues.
4-Plutôt pêcheur de longues sessions ou adepte de pêches rapides ?
Les deux en fonction des lieux abordés. J’adore partir traquer les poissons quelques heures avec très peu de matériel.
D’ailleurs, mes longues sessions s’inspirent de plus en plus de ces pêches rapides. Un paradoxe me direz-vous !
5-Niveau destination, tu es plutôt privé ou public ?
Bien évidemment, tout a commencé dans le public.
La majorité de mes pêches se passent sur ces eaux, mais j’ai pêché et pêche encore certains privés à condition que la gestion corresponde à mon éthique et à ma vision de la pêche.
Public ou privé, il peut bien y avoir des 40kg, si je ne m’y sens pas bien, vous ne m’y verrez jamais !
Il y a bien assez de lieux à pêcher pour se sentir en symbiose avec ceux choisis. En tout cas, je respecte toujours le règlement des lieux abordés.
J’ai été éduqué ainsi et je continuerai de la sorte. Cela me permet d’être d’une grande sérénité au bord de l’eau.
C’est aussi pour moi une marque de respect envers les autres pêcheurs ou autres utilisateurs des lacs, plans d’eau…
Mais si je devais choisir, alors je vous dirais le public sans hésiter. Pourquoi ?
Car on reste libre de choisir le poste en fonction des conditions climatiques du moment, d’en changer à volonté pour suivre les poissons…
Chose beaucoup plus difficile sur la plupart des privés puisque souvent, on réserve un poste des mois à l’avance.
Et puis dans le public, il y a toujours cette part de mystère qui anime tout pêcheur…
Mais vous ne me verrez jamais polémiquer sur les privés, car beaucoup de propriétaires ou gérants font un travail remarquable. Comme pour les réseaux sociaux, à nous de passer notre chemin quand ce n’est pas respectable.
6-Tu es du style à benner lourd ou préfères-tu des amorçages légers et ciblés ?
Pas de préférence, j’adapte mon approche aux conditions du moment, de la météo, du lieu abordé, du cheptel, des habitudes des autres pêcheurs… Stimuler ou nourrir ? Une question d’adaptation.
7-Côtés présentations, tu es plutôt dense ou flottante ?
Ma vision est la même que pour l’approche des amorçages. C’est une question d’adaptation, donc une remise en cause perpétuelle.
N’oublions pas que par nos approches, nos présentations, nous créons un conditionnement positif, mais aussi négatif.
L’ensemble est en constante évolution, qu’on le veuille ou non.
Et puis, il n’est pas bon de mettre tous ses œufs dans le même panier. On ne peut pas toucher tous les poissons d’un lieu avec la même approche, la même présentation…
8-Quel est ton montage de prédilection ?
Pas de montage de prédilection. Quand je choisis celui-ci, je le fais de façon qu’il pêche à 100%.
Mais plus il est simple, plus il me convient.
Je prends toujours en compte les indésirables, le substrat, la couleur de l’eau, le comportement des poissons, les obstacles…
Pour résumer, un montage simple, mais pas simpliste aura toujours ma préférence !
9-Ton appât préféré ?
Je ne tourne le dos à aucun type d’appât, bien au contraire.
En revanche, si je devais en retenir qu’un, ce serait la bouillette sans hésitation. Cette dernière est tellement polyvalente, adaptée et adaptable qu’elle représente pour moi le must des appâts pour pêcher la carpe.
De plus, la bouillette a toujours été pour moi source d’espoir. J’écoute certains se demander, la bouillette ok, mais laquelle ?
Je fais partie de ceux qui pensent qu’il n’y a pas d’appâts miracles, de bouillettes miracles. Cependant, il y a de mauvaises bouillettes, des appâts de qualité moyenne et des appâts de grande qualité.
Les Performance Concept ou les Probiotic rentrent dans cette catégorie des appâts haut de gamme. Hot Demon, SK30, Red One… ont pris des milliers de carpes à travers toute l’Europe.
Ce n’est pas un hasard !
10-Quel matériel emploies-tu ?
Ma préférence va vers du matériel compact et polyvalent afin de ne pas être esclave de celui-ci.
Je suis plutôt un pêcheur itinérant qu’un pêcheur aimant le camping.
Je suis un adepte des cannes courtes comme les M4 de chez Starbaits. Pratiquant beaucoup en bateau, je ne pourrai plus m’en passer.
Un abri comme le DLX Brolly ou le Sentinel ont ma préférence.
Et mon éternel Freeway 180 est ma Rolls des bateaux !
Un ami, Bruno Sudre m’a toujours dit : « Ton bateau ça me fait un chapeau, tes cannes des cure-dents et ton abri un tutu. ». Il a tout résumé le bougre !
11-D’après toi, quelles sont les qualités essentielles pour être un bon pêcheur de carpe
Vaste sujet ! Vous avez 2 heures !
Les mots qui me viennent en premier sont : observation et comportement.
L’observation est pour moi la clef de la réussite. Plus on est présent sur un lieu, plus on comprend les comportements et plus on est dans le timing.
Mais surtout, il faut rester humble. On doit accepter de ne pas pouvoir expliquer tous ces comportements, et c’est bien ainsi !
Avec Frank, nous abordons cela dans Carpe In Focus, diffusé sur Seasons (un livre DVD est également sorti).
L’humilité nous permet de se remettre en question régulièrement pour ne pas tomber dans des stéréotypes qui finissent toujours par être dépassés.
Observez, constatez, essayez, adaptez et la réussite sera au rendez-vous.
12-As-tu un mentor, un pêcheur qui t’a fortement influencé ?
Le pêcheur qui m’a le plus influencé est sans hésiter mon grand-père Dédé.
Il est mon mentor ! Le pêcheur que je suis devenu s’est construit à travers tout ce qu’il m’a appris.
Les films « Une voix au-dessus des roseaux » (partie 1 et 2) et « Les enfants du bord de l’eau » réalisé avec mon ami Frank Pizon sont d’ailleurs un hommage à nos grands-pères respectifs.
Ensuite, un pêcheur m’a fait évoluer sur les pratiques modernes de la pêche de la carpe, Jean Maurice Birou.
Excellent pêcheur ayant eu de très bons résultats sur le Der entre autres et avec qui j’ai passé de très bons moments. Impossible de ne pas le citer.
A l’époque, les frères Mahin (Michel et Philippe) ainsi que Jean-Marc Lebreton ont également suscité en moi un intérêt énorme pour les appâts à travers les médias de l’époque.
J’ai aussi souvenir d’une animation marquante de Jean Marc sur Nevers.
Le temps passe, mais nous pêchons toujours sous influences passées ou présentes, et ce, malgré l’expérience qui grandit.
Elles se font au travers de transmissions, de partages, d’échanges, de débats, de projets…
La réussite est souvent collective et le bonheur n’existe que s’il est partagé.
Comment sur ces dix dernières années, ne pas citer quelques amis avec qui j’ai partagé tant d’heures autour de notre passion commune : Jean-Marc Lebreton, Frank et Manu Pizon, Stéphane Nicard, Bruno Sudre, sans oublier mon Yann Giulio qui nous manque tant.
13-Quel est ton regard sur les réseaux sociaux ?
J’en ai une vision plutôt positive. Comme tous les outils de communication, il y a des aspects négatifs et des aspects positifs.
A nous d’en faire un média intéressant et sincère et de se détourner de ce qui est nocif et toxique !
Ainsi, il devient un outil merveilleux pour promotionner notre passion, ainsi que partager et transmettre ses belles valeurs.
14-Comment envisages-tu l’avenir de la pêche de la carpe en France ?
L’avenir de la pêche de la carpe en France, mais aussi en Europe, va dépendre de l’évolution des mentalités.
La pêche, la chasse… sont attaquées par des extrémistes en tous genres. A nous de promouvoir notre belle passion, de transmettre aux plus jeunes les belles valeurs qu’elle véhicule.
Nous avons tous un rôle à jouer (association, AAPPMA, films halieutiques, livres…) mais la Fédération Nationale doit prendre conscience de ce qu’est la pêche en 2023 et ce vers quoi elle tend.
Elle doit faire le maximum pour toucher les jeunes, entretenir les milieux aquatiques, mais aussi renouveler le cheptel piscicole des rivières et lacs.
Cette Fédération Nationale doit devenir aussi puissante que l’est la Fédération Nationale de la chasse. Avec les millions de pratiquants que nous sommes, elle a le devoir d’y parvenir !
15-Des projets ?
Plein de projets avec les copains du Team Starbaits notamment !
Continuer de promotionner, de partager ma passion et de transmettre ce que je peux au travers de vidéos, d’articles… que vous pourrez retrouver sur les réseaux Starbaits, sur Carp LSD et Carp Rush TV entre autres.
Et surtout partager de plus en plus mes aventures halieutiques avec mon fils Paul qui adore la nature et la pêche !