AppâtsTechniques & Stratégies

Une année au bord de l’eau sans bouillette ?

Est-ce encore possible ?
Benjamin Balme

Cette petite bille de farine a alimenté bien des discussions chez tous les passionnés de pêche à la carpe depuis plus de 30 ans.

Sa composition, son parfum, sa taille, sa couleur… Tout a été analysé et décortiqué par les plus grands spécialistes halieutiques du monde entier !

Pourtant, pouvons-nous penser aujourd’hui pouvoir nous passer de cet appât emblématique lorsqu’ nous nous retrouvons pour une partie de pêche ?

Je fais partie de cette génération qui a toujours connu et utilisé la bouillette.

J’ai même pendant de nombreuses années pris énormément de plaisir à confectionner et personnaliser mes propres appâts.

Pourtant, aujourd’hui j’ai envie de vivre ma passion différemment, de pouvoir tenter d’autres approches moins stéréotypées et aussi de me lancer un vrai challenge personnel.

Je range donc pour cette année mes farines, mes additifs et mon cobra pour retrouver un peu d’authenticité dans mes parties de pêche.

NDLR : Ce challenge a été réalisé par Benjamin pendant la saison 2017.

Une année au bord de l’eau sans bouillette, Est-ce encore possible ?
Dans ma liste des graines pour cette nouvelle saison 100% « végane » la noix tigrée bien entendu !

Le changement c’est maintenant !

Nous sommes début décembre, je viens de terminer mes dernières munitions arrondies.

Avec un peu de nostalgie (déjà), je renifle une dernière fois cette forte odeur de crabe. Vous savez cette odeur qui pourrait faire vomir n’importe quel homme normalement constitué, mais qui pour un passionné de pêche à la carpe est une vraie bouffée d’oxygène, synonyme de bons souvenirs passés au bord de l’eau.

Le deuil fait de mes dernières bouillettes, je mets mon cerveau au travail et réfléchis déjà au plan d’attaque de ma prochaine saison.

Des tonnes de questions s’entrechoquent dans mon cerveau… comment je vais aborder mes prochaines pêches ?

Quels seront mes objectifs ?

Avec quels moyens ?

Bref, j’ai l’impression de me retrouver 20 ans plus tôt lorsque j’ai jeté mon premier montage dans l’étang du coin !

Cette sensation est agréable, je suis excité dans l’optique de pouvoir aborder les choses différemment et surtout d’une manière simple qui correspond parfaitement à ma vision de la pêche.

C’est aussi l’occasion de pouvoir présenter une approche peu coûteuse qui reste accessible au plus grand nombre et notamment aux jeunes pêcheurs qui se lancent dans l’exercice difficile de séduire une carpe.

Ainsi, afin de pouvoir analyser au mieux cette année de pêche, je continuerai à explorer mes terrains de jeux favoris : Le Rhône, quelques grands lacs et gravières de ma région. On ne change donc presque rien et on fera les comptes dans 12 mois !

Une année au bord de l’eau sans bouillette, Est-ce encore possible ?
Je ne me priverai pas non plus du magique maïs doux !
Une année au bord de l’eau sans bouillette, Est-ce encore possible ?
La patate, cette esche oubliée fera également partie de ma panoplie !

Flash-Back

C’est à l’automne 2016 que je commence réellement à m’interroger sur la plus-value d’une approche différente et moins banale.

Je suis en place sur une imposante gravière de ma région où le calme règne. Il faut bien avouer que ce lieu est magnifique mais que les poissons sont plutôt compliqués à cerner.

Les échos que j’ai pu récupérer des habitués des lieux m’informent que la pêche s’est révélée très difficile tout au long de la saison.

J’ai par le passé plutôt bien réussi sur ce plan d’eau en utilisant des appâts simples et attractifs comme le maïs doux et la noix tigré.

Mon approche restera sensiblement la même durant ces quatre jours de pêche et les résultats seront encore une fois plutôt positifs.

Une noix tigrée combinée à un maïs m’apportera quelques belles surprises. Les montages eschés à la bouillettes par mon compagnon de pêche resteront cette fois-ci intacts.

Une année au bord de l’eau sans bouillette, Est-ce encore possible ?
Il existe une multitude de fèves plus ou moins grosses et de couleurs différentes.
Une année au bord de l’eau sans bouillette, Est-ce encore possible ?
Une année complète à la graine… Un bon moyen d’éviter les pêches stéréotypées !

Partir sur de bonnes bases

Ce mois de décembre sera donc consacré au choix des appâts que je pourrais utiliser sur les premiers mois de la nouvelle saison.

Un rapide détour par le négociant en graines de la région et me voilà revenu avec plusieurs centaines de kilos de graines.

Au menu, le traditionnel et efficace maïs, du lupin, des féveroles et des noix tigrés. Le choix s’est porté sur des graines attractives et surtout de tailles imposantes pour tenter de limiter la capture des poissons blancs très présents sur le Rhône.

Je profite également de cette remise en question pour récupérer quelques « patates » que je compte utiliser à bon escient tout au long de cette année.

Je mets au chaud toute cette manne alimentaire pendant les fêtes de fin d’année et on reprend les hostilités dès les premières lueurs de la nouvelle année.

Une année au bord de l’eau sans bouillette, Est-ce encore possible ?
De nouveaux horizons s’ouvrent à moi pour cette saison…

Espérons que cette approche « végane » sera instructive et riche en discussions.

Je risque de faire sourire quelques amis pêcheurs lorsqu’ils me verront débarquer avec mon filet de pommes de terre.

Je reste cependant impatient de tester cette approche un peu désuète et farfelue.

Affaire à suivre…
Une année au bord de l’eau sans bouillette, Est-ce encore possible ?

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