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La bouillette est sans aucun conteste possible l’appât roi pour prendre des carpes. Encore faut-il employer des bouillettes de bonne qualité, réalisées avec des ingrédients aptes à séduire les carpes sur le court comme le long terme.
Il existe dans le commerce d’excellentes bouillette, seul hic, leur coût ! Difficile, pour ne pas dire impossible, de trouver des appâts de qualité à moins de 9 € le kilo, et bien souvent le prix se situe plutôt autour des 15 €, ce qui met à mal le budget d’un pêcheur qui souhaite en utiliser de bonnes quantités. Pour s’assurer d’employer une bouillette de qualité à moindre coût, la fabrication maison est la solution ! David TARTAGLIONE
Selon les besoins
Je vous propose donc de vous initier à travers une série d’articles à la réalisation de bouillettes maison d’excellente qualité à moindre coût.
Selon la disponibilité, l’investissement et le type d’eau pêchée, un pêcheur de carpes emploie chaque année de quelques dizaines à plusieurs centaines de kilos de bouillettes.
Un carpiste qui pratique en rivière ou en lac de barrage par exemple, et qui passe plus de 50 jours et nuits au bord de l’eau dans l’année, peut vite avoir besoin de 200 kg de bouillettes entre les amorçages préalables et les parties de pêche.
Cela peut sembler excessif pour les plus novices, mais imaginez que vous pêchiez une rivière de bonne taille, disons la Saône, à une période prolifique comme l’est l’automne. Vous allez amorcer deux fois avant la partie de pêche sur une large zone de plusieurs centaines de mètres carrés.
Imaginons que sur cette zone vont passer plusieurs fois en 24 heures deux bancs de carpes de 40 individus chacun. En partant du principe que 20% de l’amorçage sera consommé par les gros poissons blancs, les écrevisses et les silures, on table sur 10 kg de bouillettes par amorçage.
Sur les 20 kg de bouillettes nécessaires pour nos deux amorçages 18 kg seront consommés par les carpes, soit 225 g pour chacune… Une broutille !
Cet exemple permet de mieux comprendre les besoins en bouillettes de certains carpistes qui pratiquent en grands lacs des pêches en session !
Si vous pêchez une douzaine de week-end par an en plan d’eau et que vous n’avez besoin que d’une dizaine de kilos de bouillettes pour mener à bien votre saison de pêche, il est bien évident qu’il n’y aura aucun intérêt à ce que vous rouliez vos propres bouillettes.
Personnaliser au détail près !
L’avantage quand on réalise ses propres appâts, c’est que l’on peut les façonner selon ses besoins. On peut les réaliser de la grosseur que l’on veut, faire varier les formes, associer n’importe quel type de saveur avec une couleur en particulier, bref, produire des appâts personnels et donc uniques… Et ça, croyez le bien, dans de nombreux cas, c’est un atout exceptionnel !
Un investissement de départ
Quand on part de rien, entreprendre de rouler ses appâts nécessite un investissement financier afin d’acquérir les ustensiles nécessaires à la fabrication et bien entendu les matières premières.
Mais pas de panique pour autant, avec un matériel de base on peut déjà rouler de bonnes quantités de bouillettes. Nous verrons dans les prochains articles le matériel indispensable en détails.
En fonction du matériel, l’investissement peut aller de quelques centaines d’euros à plusieurs milliers d’euros.
Une zone réservée
Quand on roule plusieurs dizaines de kilos de bouillettes en une seule fois, il convient d’avoir un local, une place dans le garage réservée à cet effet. Il faut un minimum de place pour travailler dans de bonnes conditions.
Disons qu’une surface de 15 mètres carrés est parfaite. Il faut également que le local soit bien aéré, les odeurs des additifs sont très puissantes, attention aux voisins !
Ce local ou zone devra toujours être propre et parfaitement nettoyée et désinfectée après chaque séance de roulage. Sans cette précaution, vous risquer d’attirer tous les rongeurs du quartier et faire proliférer les acariens qui, quand ils sont en nombre, dévorent en quelques jours vos bouillettes ; vous savez quand il y a comme des toiles d’araignée dans les sacs et que les bouillettes se décomposent en poudre.
Pour les éviter, il suffit de tenir propre et de javelliser après chaque utilisation. Toutes les matières premières (farines, épices, semoule, lait en poudre, produits carnés…) doivent être stockés dans des seaux ou fûts hermétiques et doivent être conservés dans une pièce tempérée qui ne gèle pas l’hiver et à l’abri des rayons du soleil.
Une grande satisfaction
Quand on est bien organisé et équipé, réaliser des bouillettes n’est pas un fardeau, bien au contraire. Quelle satisfaction de maîtriser la totalité de la réalisation de l’appât qui va nous permettre de prendre nos futures carpes !
En plus de réduire significativement le coût des bouillettes, la satisfaction de prendre de beaux poissons avec des appâts réalisés à la carte par ses soins est un bonheur que je vous souhaite de connaître très prochainement.
Vous allez voir qu’il ne faut pas être diplômé en alimentation animale ni transformer son garage en laboratoire dernier cri pour réaliser d’excellents appâts qui feront, à n’en pas douter, toute la différence au bord de l’eau…
Restez connecté, dans un prochain article, je vous parlerai des tables et machines à bouillettes.
