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Depuis de nombreuses années, les liquides font partie intégrante de l’arsenal des appâts d’une grande majorité de carpistes.
Ils s’avèrent bien souvent utiles pour tenter d’éveiller les papilles gustatives de nos Dames et peuvent surtout être intéressants pour tenter de mettre un maximum de poissons sur nos tapis de réception.
Il existe une multitude de liquides aux goûts variés sur le marché halieutique, que ce soit sur des bases fruitées, carnées ou crémeuses, de manière que chacun y trouve son compte en fonction de ses préférences.
Aussi, je constate souvent que la majorité des carpistes possèdent une grande panoplie d’esches dans leur sac, mais que certains n’ont que très peu de liquide de trempage ou autres liquides appétants.
S’ils sont peu employés ou très peu utilisés, c’est par ce que bon nombre de pêcheurs ne savent pas comment en tirer le meilleur parti afin de capturer plus de poissons.
Les nombreuses avancées dans le domaine des attractants liquides font qu’il est aujourd’hui impossible de ne pas les utiliser.
Parfois, en périodes difficiles, telles que les journées étouffantes lors de canicules, ou les journées froides lors de gelées hivernales où il est souvent très difficile de prendre du poisson, le simple fait d’utiliser des liquides riches en acides aminés peut être utile pour prendre un ou des poissons bonus.
L’utilisation des liquides n’est pas sorcier, ainsi au cours de cet article, nous allons voir des moyens très simples d’exploiter au mieux leur efficacité !
Pourquoi booster ses appâts ?
Qu’y a-t-il de plus normal pour un pêcheur que de chercher à obtenir des appâts des plus attractifs, capables de séduire n’importe quelle carpe mêmes les plus réticentes et ce même à des centaines de mètres à la ronde ?
C’est ce qui explique, en grande partie, l’une des véritables réussites sur le marché des liquides de trempage, qui ne cessent de faire parler d’eux !
Le but principal d’un liquide de trempage est de rendre une esche plus prenante, plus attractive et surtout plus localisable par une carpe.
Les dips ont pour but d’améliorer l’attractivité de nos appâts. Leur intérêt est de diffuser leurs arômes plus rapidement que l’esche et de créer un nuage olfactif autour de cette dernière.
De nombreux arômes spécifiques et huiles alimentaires ont été associés pour donner naissance à des mélanges complexes d’attractants liquides regroupant tous leurs arômes respectifs.
Ainsi, grâce aux boosters, on peut jouer sur la diffusion plus importante de l’appât, lui donner une touche supplémentaire en matière de goût.
Avec eux, un appât aura la capacité de se démarquer tout de suite sur un tapis composé de diverses particules par la libération de fortes émanations. Les liquides permettent d’amplifier les propriétés mécaniques des bouillettes d’eschage, mais aussi d’amorçages sans nuire à la santé des poissons.
De nos jours, chaque gamme d’appât possède ses propres boosters. Ainsi pour chaque sorte de billes, les fabricants déclinent différents types de boosters liquides permettant de marquer gustativement et olfactivement une bouillette (dense ou flottante), des pellets, des graines ou autres appâts pour peu qu’on laisse le temps au liquide de pénétrer à cœur.
Personnellement, j’emploie souvent des boosts pour duper un poisson durant mes pêches rapides de quelques heures où je cherche à attirer le poisson rapidement sur ma zone de pêche.
Je mise ainsi sur sa curiosité, sollicitée par une source puissante de stimulateurs présents dans la composition du liquide de trempage.
La plupart des liquides fonctionnent très bien mais à certaines conditions. Il est donc très utile de savoir où et quand les utiliser, afin d’obtenir les meilleurs résultats possibles.
Il faut bien savoir que les huiles de poisson seront terriblement efficaces durant la saison estivale, mais qu’elles auront tendance à se figer et donc perdre énormément de leur pouvoir d’attraction lors de la période hivernale.
Il est donc primordial de bien connaître la composition du liquide de trempage sous peine d’aller au-devant de certaines désillusions.
Combien de temps tremper une esche ?
On se pose souvent la question de savoir combien de temps doit-on tremper nos esches de façon à les rendre les plus efficaces possible.
Personnellement, je ne crois pas aux applications de quelques minutes à quelques heures, car une bille, même trempée dans un dip hyper concentré durant plusieurs minutes avant de lancer, a toutes les chances d’arriver au fond de l’eau lavée de toutes substances attractives.
En effet, le simple impact du montage à la surface de l’eau va nettoyer la quasi-totalité du produit liquide utilisé, car le boost n’a pas le temps de remplir correctement la bille de ses divers attractants, ou avec un peu de chance l’esche diffusera durant quelques instants une fois sur le fond : ce qui parfois peut-être suffisant pour obtenir une touche mais bien souvent, cela n’est véritablement pas suffisant.
Lorsque l’on souhaite marquer efficacement nos appâts d’eschage, il faut les laisser tremper longtemps, c’est-à-dire au moins 72 heures afin qu’ils puissent diffuser leurs attractants suffisamment longtemps pour tenter d’attirer une carpe.
Pour bien booster ses esches, il ne faut pas mettre trop de dip dans le pot. Il suffit de mettre quelques millilitres de liquide sur les billes et de remuer l’ensemble afin que le boost nappe toutes les esches convenablement et de renouveler l’opération plusieurs jours avant le jour de pêche de manière que les appâts soient totalement imprégnés de toutes les substances contenues dans le dip.
Pour ma part, afin de vérifier si ma bille est correctement trempée, je la coupe en deux afin de constater ou non si cette dernière est gorgée à cœur.
De cette manière, je suis convaincu que mes esches diffusent la totalité de leurs attractants pendant de longues heures amplifiant ainsi les chances de capture.
Il est également possible de booster des esches synthétiques. Personnellement, je n’aime pas les utiliser à l’état brut.
C’est pourquoi je fais tremper mes esches en plastique dans des liquides avant de les utiliser de manière à augmenter leur pouvoir de diffusion.
De plus, après utilisation, il est tout à fait possible de les remettre à tremper afin de les réutiliser lors de la session suivante.
Abusez des liquides naturels
Lorsque l’on parle de liquides, cela ne signifie pas nécessairement l’utilisation de produits provenant du commerce halieutique.
En effet, il est tout à fait possible d’utiliser des liquides naturels tels que le jus de chènevis, de maïs doux, de tiger ou encore de thon.
Tous ces jus provenant des eaux de trempage ou de cuisson se sont enrichis naturellement en attractants divers (sucres, huiles, etc.) et permettent ainsi d’obtenir des liquides naturels pouvant être tout à fait mélangés à diverses particules ou farines de manière à obtenir différentes compositions de stick mix, method mix ou encore un spod mix ultra attractif.
Pour que les différents mélanges soient efficaces, il faut attendre que chaque particule du mélange absorbe toutes les huiles et autres provenant du jus naturel permettant alors une libération quasi permanente des effluves dans toutes les couches d’eau une fois immergées au fond de l’eau.
Qui plus est, cela peut être un indicateur visuel pour savoir si le poisson s’alimente sur la zone, car lorsque ce dernier est présent sur l’amorçage, il fait remonter un cercle d’huile à la surface de l’eau qui permet de nous signaler visuellement son arrivée sur la zone.
De la même manière, dans les eaux nécessitant une approche plus délicate où les poissons sont beaucoup plus sensibles aux saveurs discrètes diffusées à travers toute la colonne d’eau allant du fond jusqu’à la surface de l’eau, il est préférable de tremper ses esches dans un jus naturel plutôt que dans un liquide du commerce trop odorant qui pourrait éveiller la méfiance des carpes éduquées.
Liquides et PVA : une combinaison détonante !
De nos jours, la quasi-totalité des liquides est « PVA friendly » et peut être ainsi utilisés sans risque dans les sticks PVA, ce qui fait qu’ils ne dissolvent pas les matières solubles servant à la réalisation de sticks ou de sacs solubles.
Aujourd’hui, je ne connais pas beaucoup de pêcheurs qui n’utilisent pas le PVA sous ses multiples formes. En effet, chaque montage est systématiquement associé à un micro-amorçage emmailloté dans une matière soluble permettant ainsi d’obtenir une petite tâche d’amorce attractive ultra précise autour du montage piégé.
Ainsi pour enrichir les sticks mix, quels qu’ils soient, il est tout à fait possible d’utiliser des liquides très riches en attractants divers compatibles avec le PVA qui représente une excellente solution pour tenter de capturer des carpes.
Pêcher avec des sacs solubles remplis d’attractants liquides est une très bonne technique pour duper une carpe. Pour cela, il suffit de remplir le sac soluble de pellets, de brisures de bouillettes ou autres et avant de le nouer, il suffit simplement de remplir le sac d’un liquide attractif.
Cette technique peut être intéressante car elle permet de marquer le fond durablement et lorsque vous savez que des poissons sont présents sur votre zone de pêche et que vous souhaitez créer une attraction maximale sur votre zone de pêche tout en occasionnant un minimum de perturbation.
Les liquides peuvent être utilisés pour humidifier un stick mix afin de le rendre beaucoup plus attractif. Cette technique permet d’obtenir une libération légèrement plus lente des arômes et attractants et s’avère certainement mieux adaptée pour pêcher sur une zone amorcée au spod ou lorsque vous attendez que les autres poissons s’approchent de votre zone de pêche.
Pour les rendre encore plus attractifs, il est tout à fait possible de les tremper directement dans le liquide une fois enfilé sur le montage.
Les liquides qui ne sont pas directement compatibles avec le PVA comme le jus de chènevis, maïs doux et autres, peuvent tout à fait être utilisés dans les recettes de stick mixs à condition de laisser le temps à la farine de bien absorber le jus avant de confectionner les sacs solubles de manière à être certain de ne pas dissoudre la matière soluble.
Des liquides pour inonder toutes les couches d’eau
Les liquides possèdent la particularité d’être solubles, ce qui leur permet de se déplacer facilement dans l’eau, soit horizontalement sur le fond ou verticalement à travers les couches d’eau.
Il faut bien savoir que les carpes passent la majorité de leur temps éloignées du fond, c’est-à-dire qu’elles ne vivent pas sur le fond, elles ne viennent le visiter que pour s’y alimenter.
Ainsi l’utilisation de liquides riches en attractants solubles peut faciliter la transmission des signaux d’alimentation à travers toute la colonne d’eau.
De cette manière, une fois avertis, les poissons pourront descendre sur le fond afin de venir y chercher la nourriture qu’on leur propose pour tenter de les capturer. Par conséquent, si on amorce avec diverses particules imprégnées de liquides, on facilite la conservation d’arômes et d’attractants en suspension à travers toutes les couches d’eau.
Ainsi, dès que l’amorce touche la surface de l’eau, les liquides commencent à effectuer leur dissolution et une fois déposés sur le fond, les appâts libèrent tous les attractants liquides qu’ils ont absorbés avant leur immersion.
Pour ma part, je mise plutôt sur un léger amorçage de rappel, car je trouve cette technique plus productive qu’un amorçage lourd sans rappel.
De cette façon, on entretient alors une colonne d’attraction permanente et active à travers les couches d’eau qui conduira sans aucun doute les poissons jusqu’à votre piège.
Trempage des billes d’eschage
Pour booster mes pop-ups, j’aime utiliser des attractants liquides et plus particulièrement le Dropa.
Toutes mes pop-ups trempent dans des pots remplis de Dropa de différents parfums.
Ainsi, en secouant le pot et en recouvrant les appâts de Dropa pendant une période prolongée, ils se gorgent d’acides aminés à cœur qui se libèrent une fois au fond de l’eau, ne laissant ainsi pas les poissons indifférents.
Raphaël Trouillet
