Appâts

Appâts – matière à réflexion (2ème partie)

Sjef van den Hoven

Dans la première partie de ce document (publié dans le Carpe Scène 54) sur la préparation des bouillettes et les mythes qui les entourent, Sjef nous a parlé sa connaissance sur les acides aminés, les huiles de poisson et les sucres intenses.

Dans cette deuxième partie il développe son point de vue sur les bouillettes de commerce, les freezerbaits, les conservateurs, les modes de cuisson et l’utilisation du sel. Tout ça nous apporte encore une fois de plus énormément de « matière à réflexion » !

Bouillettes de commerce « shelf life »

Les bouillettes de commerce se conservent durablement grâce à l’ajout de conservateurs. Le conservateur le plus utilisé dans l’industrie de la bouillette est le Mono Propylène Glycol (MPG).

Il ne s’agit pas d’un conservateur dans le sens propre du terme mais d’un liant qui est miscible avec l’eau. MPG lie l’eau dans la bouillette de telle sorte que l’eau n’est plus disponible pour la croissance des micro-organismes.

En conséquence, les champignons n’ont plus aucune chance de se développer. Combiné avec un séchage suffisant de la bouillette et facultativement utilisé en combinaison avec un agent de conservation authentique tel que le Sorbate de Potassium (E202), une protection suffisante est créée contre la formation de moisissures et la bouillette peut être stockée pendant de longues périodes à température ambiante.

Un certain nombre de questions intéressantes doivent être posées concernant le MPG. Pour commencer, qu’est-ce que c’est comme produit et à quoi sert-il exactement ? MPG, également connu sous le nom de Propane-1,2-diol, est principalement un liquide de refroidissement.

Il est utilisé comme antigel dans les grandes installations de réfrigération. Oups, ça donne l’impression que c’est un poison qui est dangereux.., mais ce n’est pas le cas.

Il est également utilisé comme liquide de fumée dans les canons à fumée (dans les discothèques) et comme solvant pour le liquide dans la cigarette électronique. Cela montre immédiatement le caractère non-toxique. Les gens peuvent le respirer.

En outre, il s’agit également d’un produit autorisé en tant qu’additif alimentaire, sous le numéro E1520, et il possède un numéro d’homologation en tant que médicament vétérinaire.

Un produit très polyvalent donc. Dans les produits alimentaires, il est utilisé, entre autres, comme solvant pour les arômes. La très grande majorité des arômes utilisés pour le bouillettes est basé sur le MPG (c’est leur solvant).

En tant que médicament vétérinaire, il est utilisé pour rétablir un équilibre énergétique chez les vaches et les moutons. Pour cette même raison il est tout à fait probable que le MPG a un effet positif sur l’attractivité d’une bouillette de commerce.

Je vais vous expliquer pourquoi. Ça commence avec les remarques de plusieurs carpistes qui prétendent attraper bien plus vite (et bien plus) de poisson avec une bouillette de commerce normale qu’avec la même bouillette fraiche tout droit sortie du congélateur (son variant « freezerbait »).

La première contient du MPG, la deuxième non. La différence de l’efficacité doit forcément être recherchée dans la présence ou non du MPG dans la bille.

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Le MPG est à la fois un produit antigel utilisé dans les liquides de refroidissement ET un composant alimentaire utile à plusieurs niveaux dans les bouillettes !

Comme je l’ai mentionné, MPG est utilisé pour rétablir un bilan énergétique négatif chez les vaches. Un bilan énergétique négatif se produit quand une vache après le vêlage, doit produire tellement de lait qu’il devient impossible pour l’animal de manger suffisamment pour compenser la perte d’énergie dû au processus de production du lait. Il y a plus d’énergie qui sort de la vache qu’il en rentre.

Évidemment cela se fait au détriment du bien-être et de la santé de la vache. Dans une telle situation, la vache reçoit quotidiennement une bonne dose de MPG. Le MPG a une valeur énergétique élevée car l’organisme métabolique peut le convertir très rapidement en glycogène (= énergie directe).

De cette manière, le bilan énergétique peut être restauré à court terme. C’est comparable à la nutrition énergétique (grâce aux glucides rapides) que les athlètes utilisent pendant et après un exercice intense.

Cela pourrait être le même cas avec nos bouillettes de commerce, ce qui serait une explication plausible de leur efficacité sur les carpes. La carpe peut rapidement convertir le MPG de la bouillette en énergie et il ressente très bien cet effet positif.

La bouillette déjà riche en énergie en soi devient, pour ainsi dire, une barre d’énergie boostée dont la carpe ressente l’effet positif presqu’immédiatement.

Pour ceux qui sont intéressés, voici quelques chiffres : MPG contient 7 kcals d’énergie par gramme alors que les glucides contiennent 4 kcals par gramme. Ce fait combiné avec la libération rapide de l’énergie, et le fait que la valeur d’énergie totale de la bouillette qui contient du MPG augmente de 20% par rapport à une bille (type freezerbait) sans MPG pourrait très bien expliquer pourquoi les carpes préfèrent (apprécient plus) les billes de commerce « shelf life ». Une bouillette avec MPG est, d’un point de vue énergétique, à juste titre un super aliment.

Carpes alcooliques ?

Après avoir expliqué cet effet positif possible du MPG voici également quelques commentaires critiques sur l’utilisation de MPG. Pour commencer, le dosage qui est appliqué dans les bouillettes shelf life.

En général, une dose de 7 à 8% est nécessaire pour qu’il n’y ait plus de moisissure. Cela signifie qu’une bouillette shelf life contient environ 75 grammes de MPG par kilogramme. Sur la base des exigences pour la nutrition humaine, la dose journalière acceptable (DJA) qui a été établie pour le MPG est de 25 mg par kg de poids corporel.

En conséquence, une carpe pesant 10 kg peut consommer 250 mg de MPG par jour, soit 0,25 grammes. Avec des bouillettes de commerce qui en contiennent 75 g par kg, cela équivaut à environ 3 grammes de bouillettes par jour. D’après les recommandations pour l’homme, il n’est pas judicieux que cette carpe mange plus de 3 grammes de bouillettes tous les jours, soit une seule bouillette de 16 mm par jour !

Mais soyons réalistes et basons-nous sur les lignes directrices pour la nutrition animale. Ici l’histoire est différente. Le Conseil pour la Santé considère une dose de 2 à 2,5 grammes de MPG / kg de poids corporel comme n’étant pas dangereux pour les animaux, sur la base d’essais à long terme sur les chiens et les rats par exemple.

Pour notre carpe de 10 kg, cela signifie que 250 à 300 grammes de bouillettes par jour peuvent être considérés comme sûrs. Cela est plus conforme à la réalité, étant donné que les bouillettes de commerce au MPG sont utilisées depuis des années et qu’il n’y a pas de cas connus d’effets négatifs et / ou de mortalité de carpes causés par l’utilisation de MPG.

D’autre part, vous pouvez également dire qu’il n’est pas irréaliste qu’une carpe mange environ 300 grammes de bouillettes tous les jours. Cela signifie que nous sommes à la limite supérieure de ce qui est considéré comme sûr pour les animaux. Nous ne devrions pas perdre de vue ce fait.

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Les carpes apprécient le goût et la valeur énergétique du MPG !

Si vous prenez la peine de lire les « Material Safety DataSheets » (MSDS) et lire les rapports des études animales sur l’ajout à long terme de MPG à l’alimentation, alors on verra que les effets potentiels sur la santé sont très similaires aux données de la substance éthanol.

L’éthanol est l’alcool dans la bière et d’autres boissons alcoolisées. Ce n’est pas si surprenant. Le MPG est en fait le propane-1,2-diol, une molécule constituée d’un squelette de carbone court avec 2 groupes d’alcool qui lui sont liés.

L’éthanol est un squelette de carbone court avec 1 groupe d’alcool attaché à lui. Les molécules sont donc assez similaires et il est donc compréhensible que les effets possibles sur la santé soient similaires.

En fait, MPG peut être considéré comme un dialcool. On pourrait donc se poser la question suivante : si une carpe mange des bouillettes de commerce tous les jours, combien d’alcool consomme-t-elle sur une bass journalière ?

Le titre de ce dossier est « Matière à réflexion », et il sert donc à amener le lecteur dans un processus de réflexion. La question en vaut donc la peine. Sur la base de la carpe de 10 kg mentionnée ci-dessus et d’une consommation journalière de 300 grammes de bouillettes contenant 7,5% de MPG, on peut faire le calcul suivant : 300 grammes de bouillettes contiennent 22,5 grammes de MPG.

Si nous considérons le MPG comme de l’alcool dans cet exemple, la carpe consomme 22,5 grammes d’alcool par jour. La bière contient 5% d’alcool. Une bouteille de bière de 0,3 litre contient 15 grammes d’alcool.

Notre carpe de 10 kg boit ensuite 1,5 bouteille de bière par jour. Si, à des fins de comparaison, nous convertissons linéairement la consommation d’alcool de la carpe en un homme adulte pesant 80 kg, cet homme boit 12 bouteilles de bière par jour, ce qui peut être considéré comme trop !

Bon d’accord, il n’est probablement pas correct de comparer une carpe avec un être humain. Mais il me semble plus que raisonnable de ne pas appliquer des choses sans discernement. Une attitude de base critique est souhaitable.

Ça me fatigue d’entendre des discussions sans fin est sur des hameçons sans ardillon, sur l’utilisation de remèdes antiseptiques pour traiter une blessure d’hameçon, ou d’entendre parler du stress que pourrait subir des poissons qu’on met en sac, pour ne citer que quelques exemples, puis personne ne se pose des questions sur l’effet de nos appâts sur la santé des carpes.

Nous voulons tous causer le moins de dommages possible sur nos carpes bien-aimées à travers nos actions. Nous accordons tous la priorité au bien-être de nos poissons, n’est-ce pas ? J’aurai pu dire que les carpes apprécient plus les bouillettes de commerce shelf life que les bouillettes fraiches et freezerbaits parce que les carpes deviennent dépendantes de l’alcool qu’elles consomment presque tous les jours, mais avancer une telle thèse me semble aller bien trop loin dans notre cas…

L’autre alternatif : Freezerbaits !

Il y a aussi quelques bonnes choses à mentionner sur les « freezerbaits », le bouillettes fraiches stockées au congélateur, quand il s’agit de relever le défi de penser. Ces bouillettes n’ont pas besoin de conservateurs. Ils marquent déjà cet avantage possible.

Cela signifie également que ces bouillettes n’ont pas besoin d’un séchage prolongé afin d’utiliser efficacement un conservateur, ce qui offre des opportunités. Une teneur en eau plus élevée dans la bouillette est un avantage pour le producteur de billes, une idée intéressante du point de vue de l’économie d’entreprise.

Après tout, mettre plus d’eau dans une bouillette se traduit par plus de profit. En faisant un choix intelligent dans les ingrédients utilisés, comme l’utilisation de farines prédigérées au lieu de farines ordinaires et en utilisant les bonnes fibres avec des propriétés de liaison à l’eau maximales, la teneur en eau d’une bouillette peut rapidement être augmentée d’environ 5%.

Ensuite, vous avez 1050 grammes de bouillettes au lieu de 1 kilo. Cette différence de poids ne semble pas très excitante mais imaginez que vous êtes un producteur de bouillettes avec un chiffre d’affaires de 100.000 kg par an.

L’astuce décrite vous donnera 5000 kg de bouillettes supplémentaires. Calculez cela avec la valeur de vente d’un kilo de bouillettes. Ce sont des milliers d’euros de bénéfice en plus pour lesquels vous avez seulement besoin de laisser couler le robinet un peu plus longtemps.

En ouvrant un peu plus la boîte des astuces et en appliquant des agents épaississants, tels que ceux utilisés dans l’industrie alimentaire, la teneur en eau d’un freezerbait peut être encore augmentée sans que l’utilisateur d’une bouillette ne remarque la différence.

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Est-ce que les bouillettes congelées sont-elles inférieures à celles du commerce ?

 

Peut-être est-il vrai que la teneur en eau plus élevée d’un freezerbait offre un avantage sur la quantité de bouillettes que la carpe mange ? En raison de la teneur en eau plus élevée, le contenu énergétique de la bouillette est plus faible, de sorte que la carpe doit manger plus de bouillettes pour profiter du même apport énergétique.

La conséquence en est peut-être que la carpe mange en effet plus de billes, ou revient plus rapidement sur l’amorce se nourrir davantage, car elle digère ces billes plus rapidement qu’une bouillette avec une densité énergétique beaucoup plus élevée. Sympa de penser ainsi, non? Avec moi, ce genre de réflexions hante toujours mon esprit.

Bien sûr, il est vrai que l’augmentation de la teneur en eau ne peut pas être poussée au-delà de certaines limites. En fin de compte, on arrive à la conclusion que la carpe dépensera plus d’énergie pour trouver, saisir, broyer et digérer la bouillette qu’elle n’en tire. Le résultat sera que la carpe finira par ignorer la bouillette car celle-ci ne lui apportera aucun bénéfice sur le plan alimentaire, bien au contraire.

Cependant, pour la pêche instantanée ou à court terme, c’est certainement une bonne option. Dans ce contexte, vous pouvez faire une comparaison avec des « gel baits ». Un gel constitué d’eau, d’épaississants et de certains attractants. En termes de valeur nutritionnelle il n’y a rien dedans, mais lors d’une session éclair avec peu d’amorce il est possible de piéger une carpe avec.

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Session en France. Par temps sec nous séchions et aérions nos billes chaque jour…

 

Dans les publications, on voit régulièrement la question de savoir s’il est possible de recongeler (après une session) les freezerbaits afin de les utiliser/finir plus tard. Oui, bien sûr que vous pouvez.

Ce que vous faites en congelant les billes est de ralentir ou d’arrêter les processus de détérioration microbiologique. Tant que la température est suffisamment basse, il n’y a pas de moisissure ou d’acidification des bouillettes.

Ce n’est que lorsque les bouillettes sont entièrement décongelées que les processus de désintégration recommencent et continuent là où ils étaient au moment où vous les avez remis au congélateur. Les opposants au ré-congélation prétendent que c’est au détriment de la valeur nutritive de la bouillette. La congélation endommagerait la structure cellulaire et drainerait les micronutriments tels que les vitamines et les minéraux.

Je n’en ai jamais rien remarqué et je recongèle régulièrement mes bouillettes restantes, sans que je remarque la moindre différence au niveau de leur efficacité. Tant que les bouillettes ne sont pas moisies ou acides, il n’y a pas à s’inquiéter.

Tant que la bouillette a une odeur et un goût normaux, la congélation peut être parfaitement appliquée. Cependant il est important de tester le goût de la bouillette. La moisissure se voit, mais l’acidification par la croissance des bactéries (d’acide lactique) est invisible, et ne peut être détecté qu’en goûtant l’appât. Sentir la bille ne suffit pas.

Une bouillette n’est pas un morceau de viande fraîche ou un légume frais non traité. Vous ne pouvez congeler qu’une seule fois ces derniers, car lors de la ré-congélation, les enzymes qui sont naturellement présentes produiront toujours un goût différent.

Dans le cas d’une bouillette qui a été chauffée de manière adéquate pendant sa cuisson, le problème de la détérioration enzymatique ne se produit pas. Les enzymes ont été inactivées à un degré suffisant par la cuisson.

Toujours en ce qui concerne la question du ré-congélation, je ne me suis pas contenté d’un fondement théorique. Dans un test, j’ai congelé et décongelé un lot de bouillettes 5 fois de suite.

J’ai à chaque fois gardé les bouillettes dans un état décongelé pendant 1 jour et maintenu à température ambiante pour simuler une journée de pêche normale. Après ce cycle de congélation et de décongélation sur cinq jours, les bouillettes étaient encore en excellent état et j’ai pris pas mal de carpes avec.

Une preuve plus convaincante ne peut être fournie et je considère que c’est beaucoup plus précieux que de simplement crier quelque chose qu’on ne peut pas soutenir avec des faits ou des arguments solides.

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On peut éventuellement recongeler les bouillettes non utilisées.

 

Cuire dans l’eau bouillante ou à la vapeur ?

Voilà encore un sujet sur lequel les carpistes discutent depuis des décennies ! Pour les deux méthodes, il y a des partisans et des opposants, mais la question est de savoir qui a raison et quelle est la meilleure méthode, si toutefois l’une des méthodes soit meilleure que l’autre ?

Tout est dit et écrit pour préciser quelle est la meilleure méthode. Mais ce ne sont à chaque fois que des opinions. Je ne trouve jamais une justification selon laquelle il est démontré sur la base de tests et de mesures qu’il y a du vrai dans toutes ces revendications.

Le simple fait d’aborder des questions concernant presque tous les problèmes qui se posent dans la pêche de la carpe sans fournir aucun vrai argument solide est l’une des plus grandes lacunes de notre hobby.

C’est vraiment ridicule de voir tout ce qui est tenté sur la base d’insinuations et des fantasmes enfin d’avancer des théories ou des faits. Cela indique que le vrai bon niveau dans le monde de la carpe est loin d’être atteint et qu’il reste encore un long chemin à parcourir…

Retour au sujet. Les partisans de la cuisson à la vapeur affirment souvent que la valeur nutritive est mieux préservée et qu’il y a moins de perte d’attractants hydrosolubles, comparé à la cuisson traditionnelle dans l’eau bouillante.

En ce qui concerne la valeur nutritionnelle, les arguments utilisés sont qu’il y a moins de perte de vitamines et que les protéines ne sont pas partiellement détruites. Ces arguments sont également utilisés dans la littérature sur la cuisson des aliments pour la consommation humaine, mais malheureusement, ce sont souvent des allégations de marketing qui indiquent la perte de vitamines hydrosolubles, d’antioxydants, de glucosinolates et d’autres substances, mais des chiffres concrets concernant la perte manquent cruellement.

La raison en est que ces chiffres n’existent pas ou ne sont pas de grande envergure et alors les marqueteurs préfèrent garder le silence à ce sujet. C’est comparable à la discussion séculaire que les légumes frais sont meilleurs en ce qui concerne la teneur en vitamines que les légumes conservés en pot ou en boîte.

La recherche a clairement démontré que ce n’est certainement pas le cas et que la teneur en vitamines des légumes conservés n’est pas inférieure à celle des légumes frais. La discussion en science alimentaire à ce sujet s’est donc asséchée il y a des années. Vous pouvez vous demander quelle est l’importance de la perte de ces substances dans notre bouillette ?

Personne ne sait combien de vitamines contient une bouillette. Les niveaux des différentes vitamines dépendent énormément de l’origine, de la méthode de traitement et les conditions de stockage des ingrédients utilisés, de sorte que tous les calculs à cet égard sont complètement dérisoires. Ajoutez à cela le fait que la préparation et le stockage des bouillettes ont également un effet sur la perte des vitamines, alors la discussion n’a plus aucun sens.

Concernant les protéines c’est une autre histoire. En chauffant les protéines, la protéine se dénature. Les structures protéiques se déplient et la protéine devient plus accessible à nos enzymes digestives. Une dénaturation complète des protéines conduit généralement à une augmentation de la digestibilité et de la valeur nutritionnelle de la protéine.

Il est complètement faux de dire que la cuisson détruit les protéines. Pourquoi pensez-vous que l’humanité chauffe la nourriture depuis des dizaines de milliers d’années, plutôt que de manger ses aliments crus ?

Précisément parce que nous avons appris que la nourriture cuite se digère plus facilement et a des effets positifs sur notre organisme. Des milliers d’années d’évolution ne mènent jamais au mauvais choix !

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Quelles sont réellement les pertes en vitamines, etc ?

Rappelez-vous qu’en chauffant une bouillette nous voulons obtenir que les protéines se dénaturent complètement (on parle d’une coagulation). Ce n’est qu’avec une dénaturation complète qu’une protéine peut contribuer de manière optimale à la formation d’un gel et c’est ce dont nous avons besoin pour rendre la bouillie plus résistante.

C’est donc la protéine d’œuf ou une autre protéine coagulante qui est utilisée dans les bouillettes. Sans ces protéines, il est beaucoup trop difficile de produire une bouillette qui devienne suffisamment dure et résistante. En plus de la dénaturation des protéines, la ténacité d’une bouillette est obtenue par les hydrates de carbone à partir des farines ajoutées.

La structure compacte de la molécule d’amidon est, pour ainsi dire, dépliée pour permettre de se lier à une grande quantité d’eau. Cela rend l’amidon accessible à nos enzymes digestives et augmente la digestibilité et la valeur nutritive de nos appâts. Tout comme avec les protéines, les glucides non traités sont extrêmement peu digestibles.

Essayez simplement de manger quelques pommes de terre crues et vous verrez ! La combinaison de la formation de gel à travers la liaison des protéines et de l’eau avec des hydrates de carbone assure finalement la structure de la bouillette. La cuisson est requise. D’un point de vue objectif, peu importe que la cuisson se fait dans l’eau bouillante ou avec de la vapeur.

L’aspect de la perte des attractants hydrosolubles semble donner un avantage à la cuisson à la vapeur. « Semble », mais est-ce que quelqu’un a déjà mesuré ceci au moyen d’un test comparatif ?

Je n’ai jamais vu de chiffres de pertes et cela reste une hypothèse, même si cela semble toujours plausible. La question reste de savoir s’il y a vraiment une plus grande perte d’attractants hydrosolubles dans l’eau lorsqu’on compare les bouillettes cuites dans une casserole d’eau bouillante avec celles qui se trouvent dans un panier et sont brassées par un courant continu de vapeur.

Dans les deux cas, il y aura une perte, mais combien ? Les seules figures plus ou moins concrètes que j’ai dans ce contexte proviennent de l’industrie laitière. Dans la préparation de la crème pâtissière, la perte de composants volatils des arômes utilisés dans différentes méthodes de préparation a été mesurée.

Ici, la préparation de la crème dans laquelle le produit a été bouilli dans un réservoir ouvert a été comparée à la préparation dans un système complètement fermé sous pression. Dans le système complètement fermé, il est impossible de perdre les composants volatils. La perte a donc été fixée à 0%. Le résultat final était une perte de 10% de composants volatils lorsqu’ils étaient préparés dans un réservoir ouvert.

Ce test a été effectué avec des arômes de fruits avec une forte proportion de composants volatils. Les pertes sont minimales, surtout si l’on tient compte du fait que la dose d’arômes est très faible par rapport aux doses appliquées aux bouillettes. Je pense donc que les pertes dans les bouillettes sont assez faibles, même lors d’une cuisson dans l’eau bouillante.

Ajoutez à cela que les pertes vont se limiter à la couche externe de l’appât et le fait que nous pouvons facilement compenser cette perte en appliquant l’attractant sous forme de spray sur les bouillettes après leur cuisson et voilà, le problème n’en est plus un.

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Je n’ai jamais constaté d’effets négatifs liés au fait que je fais cuire mes billes dans l’eau bouillante.

Une fois de plus je ne me suis pas contenté de l’information que j’avais et j’ai fait un test pratique. J’ai mis en place un test comparatif avec des bouillettes que j’ai normalement cuisinées par rapport aux mêmes bouillettes que j’ai cuites pendant 15 minutes et 30 minutes.

J’ai donc eu 3 lots de bouillettes, du même mélange et avec le même attractant, mais avec des temps de cuisson très différents. J’ai pêché en alternance les unes à côté des autres. Pour être bref, je n’ai constaté aucune différence au niveau de leur efficacité !

Il convient de mentionner ici que l’attractant que j’ai utilisé pour ce test est un concentré naturel avec un très haut degré de solubilité dans l’eau.

Lors de la cuisson des bouillettes à la vapeur sous pression, la vapeur est également appliquée à des températures plus basses afin de limiter encore les pertes alléguées de vitamines, de valeur nutritive et d’attractants. J’ai mes doutes à ce sujet.

  • Pendant la cuisson à basse température, il existe un risque de dénaturation incomplète des protéines et de transformation incomplète des glucides. Dans ce cas la bouillette sera moins digeste et sa valeur nutritionnelle sera inférieure, avec un risque élevé de dureté et de ténacité insuffisantes de la bouillette.
  • Moins de micro-organismes sont tués en chauffant l’appât à des températures plus basses. Cela conduit à l’accélération des processus d’acidification due à la croissance bactérienne.
  • En raison de la cuisson à des températures inférieures, il est possible, en fonction des ingrédients utilisés, qu’il y a une activité enzymatique résiduelle qui reste dans l’appât. Ceci conduit à la détérioration enzymatique sous forme de séparation de graisses (rancissement, arrière-goût), et dans certains cas à la séparation de la protéine, ce qui rend la bouillette molle et fragile (pâteuse).

Une autre argumentation que j’ai rencontrée dans la discussion « bouillir/vapeur » est qu’avec la cuisson à la vapeur il n’y aura pas de risque d’une contamination croisée. Cela signifie que si vous faites successivement plusieurs variantes de bouillettes et que vous utilisez la même eau de cuisson, les attractants de la première variante dissoute dans l’eau pourraient influencer l’efficacité de la deuxième variante.

Vous n’avez pas ce problème avec la cuisson à la vapeur. Cela pourrait s’appliquer au fabricant qui fait plusieurs types de bouillettes au cours d’une même journée de production, mais pour le rouleur maison moyen qui fait simplement son petit stock de billes ce n’est pas un problème du tout, car en cas de doute il lui suffit de changer l’eau.

Par ailleurs il m’est arrivé très souvent de produire successivement, au cours de la même journée, des billes fruitées, aux épices et au poisson en les faisant bouillir dans la même eau, et je n’ai jamais retrouvé quelque chose de la première bouillette dans la bouillette suivante. Alors je ne vois pas où est le problème.

L’excès d’attractants utilisé dans les bouillettes est si grand par rapport à la très faible concentration de l’attractant contenue dans l’eau de cuisson, qu’une contamination croisée minimale possible est complètement insignifiante.

Ah oui, pour ceux qui ne l’ont pas encore compris, je fais cuire mes bouillettes dans l’eau bouillante et j’en suis parfaitement satisfait. Ceci dit, la cuisson à la vapeur reste une excellente alternative.

Du sel dans les bouillettes

Le sel est souvent utilisé comme assaisonnement dans les bouillettes. Rien de mal à cela et il s’intègre parfaitement dans une bouillette savoureuse. Et même dans une bouillette crémeuse ou fruitée, il contribue à un goût plus complet.

J’applique du sel dans toutes mes recettes, mais toujours avec modération, de façon responsable. J’ai déjà vue de recettes de bouillettes avec de fortes concentrations de sel, jusqu’à plus de 5% sur le poids total. Cependant, le sel n’est pas considéré comme étant inoffensive du point de vue de la santé publique.

La consommation de sel dans l’alimentation humaine est généralement à un niveau trop élevé et est la cause de nombreux problèmes de santé. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande une consommation de sel de 3 grammes par jour pour les hommes adultes avec un maximum de 6 grammes par jour. Une consommation supérieure à ce niveau conduit à un risque fortement accru de maladies telles que l’hypertension artérielle et les maladies cardiovasculaires.

Il est donc prudent de supposer que nous devons faire attention à la quantité de sel que nous offrons aux carpes à travers nos bouillettes. Après tout, je présume que chaque carpiste met le bien-être et la santé de la carpe au premier plan dans ses choix.

Analysons la consommation de sel par la carpe qui mange nos bouillettes. J’utilise l’exemple que nous avons déjà utilisé : une carpe de 10 kg qui mange 300 grammes de bouillettes tous les jours. À une dose de 5% de sel dans la bouillette, cette carpe mange une quantité de 15 grammes de sel par jour.

Si l’on étend linéairement cette carpe de 10 kg en poids à un homme adulte pesant 80 kg, cet homme consommera une quantité de 120 grammes de sel par jour. C’est 20 fois plus que la dose maximale recommandée !

J’ai déjà indiqué que le sel est un excellent rehausseur de goût. Une carpe réagit positivement au goût du sel et mettre une pincée de sel dans nos appâts me semble tout à fait bénéfique. Le sel améliore le goût, de sorte que la chance que l’appât est mangé et continue à être consommé ne fait qu’augmenter. Mais les excès sont dommageables ! C’est tout simplement ça le message.

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Soyons raisonnable avec le sel !

Outre le fait que le sel est un assaisonnement, le sel est également un moyen possible de conserver les bouillettes sans ajout de conservateur ou de MPG. En principe, cela peut être fait en ajoutant tellement de sel à votre bouillette que les moisissures n’ont plus aucune chance de se développer.

Mais il faudrait vraiment beaucoup de sel. Il va de soi que pêcher et amorcer avec une telle bouillette n’est pas responsable du point de vue des effets négatifs possibles sur la santé des poissons. Ne fais pas ça !

Une autre méthode régulièrement appliquée consiste simplement à recouvrir les bouillettes séchées d’une couche de sel. Cela conduit à une durée de conservation prolongée sans formation de moisissures. C’est une ancienne méthode de conservation des aliments pour la consommation humaine qui a trouvé son chemin dans la pêche à la carpe.

La conservation est donc possible par le fait que l’humidité est absorbée par le sel et n’est pas disponible pour les moisissures. Cependant, il est bon de savoir ce qui se passe réellement avec cette méthode de conservation.

Sur la surface de contact de la bouillette avec le sel, l’eau est extraite de la bouillette, l’eau entre en contact avec le sel, le sel se dissout dans l’eau et l’eau salée pénètre ensuite dans la bouillette pour atteindre un équilibre dans la quantité d’humidité et de sel présente dans la couche superficielle de la bouillette.

Vous ne pouvez pas voir ce processus parce qu’il se déroule uniquement à la limite entre la bouillette et le sel. La seule chose que vous remarquerez en tant que pêcheur est que la bouillette devient un peu plus dure en raison de l’extraction de l’humidité et aura un goût plus salé en raison de l’absorption du sel.

Cela signifie que la consommation de sel par les carpes augmentera avec des bouillettes conservées ainsi. Il est judicieux d’inclure cela dans la considération décrite ci-dessus des effets négatifs possibles d’une forte consommation de sel. Heureusement, ce sel supplémentaire est principalement stocké dans la couche externe de la bouillette et, une fois que la bouillette est dans l’eau, se dissoudra rapidement dans l’eau.

L’humanité avait l’habitude d’utiliser le sel pour conserver la viande séchée et les légumes marinés. Pour une utilisation dans la cuisine, les aliments étaient trempés dans une grande quantité d’eau froide pendant une période de temps considérable pour rincer le sel et rendre les aliments comestibles et sans risques pour la santé.

En ce qui me concerne, la conservation des bouillettes en les recouvrant de sel me semble être une méthode acceptable et pour le « rouleur maison » une bonne alternative s’il veut conserver ses billes dans de bonnes conditions lors d’une grande session.

Le sel se dissout particulièrement bien dans l’eau et partant du fait que la carpe est principalement sollicitée pour rechercher des aliments à partir de substances hydrosolubles détectées, nous avons vu apparaitre le phénomène du « rock salt » il y a quelques années.

L’idée est que si les morceaux de sel sont déposés sur le fond à l’endroit même où on amorce et pêche, le sel se dissolve et les minéraux qui sont libérés dans ce processus stimulent la carpe et l’incitent à venir se nourrir de nos appâts. Peut-être que c’est vrai. Je ne sais pas. Mais il n’y a pratiquement pas de données scientifiques pertinentes disponibles à ce sujet.

Cependant, je doute que des minéraux simples aient un effet stimulant similaire sur la carpe que les substances hydrosolubles plus complexes telles que les acides aminés ou les esters d’arômes.

Les minéraux simples ne peuvent pas être associés à des aliments naturels, comme c’est le cas avec les acides aminés. De nos jours, vous n’entendez plus beaucoup parler du « rock salt ». Il semble donc que la capacité de stimulation du sel dissout dans l’eau est bien inférieure à la capacité des spécialistes du marketing de nous expliquer leur théorie de manière stimulante.

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Rock salt. Je ne sais pas trop…

 

Pour ceux qui utilisent encore cette méthode, je donnerais cette ligne de pensée dans le contexte de la « matière à réflexion » : il n’est pas inconcevable qu’une carpe, se nourrissant sur un poste amorcé avec des appâts et des morceaux de sel, consomme également des morceaux de sel.

Cela conduit très rapidement à une surconsommation importante de sel avec d’éventuels effets néfastes sur la santé de la carpe. Mon conseil : ne prenez aucun risque ! Mieux vaut prévenir que guérir.

Combien de bouillettes une carpe mange-t-elle ?

Encore un sujet très discuté et un autre sur laquelle les opinions diffèrent beaucoup. Certains d’entre nous supposent qu’une carpe mange de grandes quantités de bouillettes quotidiennement et ajustent leur stratégie d’amorçage en conséquence.

Beaucoup de kilos de billes sont jetés dans l’eau lors d’une campagne d’amorçage. D’autres sont beaucoup plus réservés et utilisent des quantités modestes. Les deux camps affirment que leur approche fonctionne à merveille et est forcément la bonne.

Je n’interviendrai pas dans la discussion sur qui a raison et qui a tort, mais j’approfondirai la question en considérant la quantité de bouillettes mangée par une carpe en fonction de la valeur nutritionnelle énergétique des appâts, puis je propose de comparer cela aux recommandations de l’apport calorique des aliments, encore une fois, d’un point de vue humain. Là encore vous pouvez dire qu’une carpe n’est pas un être humain, mais je n’ai aucun autre élément de comparaison.

Une bouillette fraîche (freezer bait) de composition moyenne contient environ 350 kcal par 100 grammes. Une bouillette de commerce (shelf life) arrive, grâce à un taux d’humidité plus faible et au fait qu’elle contient du MPG, à un niveau d’environ 420 kcal par 100 grammes.

À partir de notre exemple de carpe de 10 kg avec une consommation quotidienne de 300 grammes de bouillettes fraîches, nous arrivons à un apport calorique de 1050 kcal par jour pour cette carpe. Cela correspond à 8400 kcal par jour pour un homme de 80 kg. La quantité recommandée pour un homme adulte est de 2500 kcal par jour. L’apport est d’environ 3,5 fois plus élevé que recommandé. C’est substantiel.

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Un poisson vorace ? Pas tant que ça !

Si notre carpe mange vraiment 300 grammes de bouillettes par jour, elle va exploser en un rien de temps ou du moins atteindre un poids énorme dû à l’obésité. Si ce n’est pas le cas, alors cette carpe digère vraiment très mal sa nourriture.

Le fait qu’une bouillette n’est pas digérée pas de façon optimale est évident. On en voit souvent la preuve quand on pose des carpes sur le tapis, quand de la pulpe de bouillette sort de leur anus, et il n’est pas irréaliste de supposer que jusqu’à 70% de la valeur nutritionnelle des bouillettes n’est pas utilisée. Mais il est aussi réaliste de supposer que la carpe mange (beaucoup) moins de 300 grammes de bouillettes par jour. Surtout du point de vue de la valeur nutritionnelle énergétique de nos billes.

L’idée qu’une carpe pourrait à elle seule consommer 1 kilogramme de bouillettes le même jour me semble complètement utopique. Je pense qu’en période d’activité, une consommation journalière comprise entre 100 et 200 grammes est une estimation bien plus raisonnable.

Pour rendre l’exemple encore plus flagrant, la valeur calorique de 300 grammes de bouillettes fraîches peut être traduite en un aliment que nous connaissons tous : les pommes de terre cuites à l’eau.

Un apport calorique de 8400 kcal par jour équivaut à plus de 10 kilogrammes de pommes de terre par jour. Dans le cas des bouillettes de commerce, cela équivaut à 12 kg de pommes de terre consommé par un homme adulte. Il ne me reste plus qu’à souhaiter « bon appétit » à notre carpe de 10 kg et notre homme de 80 kg !

Pour le dessert je vous propose une autre réflexion sur la digestion des bouillettes par une carpe. Une carpe n’a pas une digestion optimale. Il n’a pas d’estomac pour tamponner et prétraiter la nourriture avec des acides et des enzymes avant que cette nourriture ne pénètre dans les intestins pour une digestion plus poussée. Une carpe a seulement un système intestinal.

Dans ce système tout doit être fait, et ce système intestinal est constamment en mouvement pour transporter la nourriture plus loin. Il n’y a donc qu’un certain temps disponible avant que la nourriture ne traverse tout le système intestinal puis ressort par l’anus.

Pendant ce temps, dont la durée dépend de la température de l’eau, la digestion complète doit avoir lieu. Une carpe est parfois tellement vorace qu’elle se remplit d’un excès de nourriture.

Elle mange alors tant qu’il reste de la place dans son système intestinal. Le résultat est que trop peu de temps est disponible pour digérer cet excès de nourriture avec le résultat qu’une grande partie de cette nourriture ingérée ressort en état non (ou à peine) digérée.

On peut en déduire que lorsque vous êtes confronté à des carpes qui expulsent de la pulpe de bouillette sur votre tapis, vous avez amorcé bien trop par rapport au nombre de carpes qui visitent votre zone d’amorçage.

Peut-être le même résultat pourrait être obtenu avec moins d’amorce. La carpe digère alors beaucoup mieux cette amorce et absorbe toujours autant de nutriments. Peut-être, donc, que les deux camps depuis le début de ce chapitre ont raison, chacun à sa façon.

Pensez-y. Il nous reste encore bien assez de matière à réflexion.

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Appâts – matière à réflexion (1ère partie)

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