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A.L.T. MODE D’EMPLOI

Par Leon Hoogendijk

On entend régulièrement parler des ALT (amorçage à long terme), et pourtant c’est un sujet souvent mal compris et qui prête à pas mal de confusion.

Voici les bases et les subtilités de cette stratégie d’amorçage et de pêche qui, si elle est correctement appliquée, est imbattable quand il s’agit de cibler efficacement les grosses carpes !

Bien que les ALT ont gagné énormément en popularité ces dernières 20 années et qu’on en entend parler de plus en plus, leur principe de base date des années 70.

Déjà à cette époque, bien avant l’arrivée de la bouillette, certains pêcheurs de carpes avaient compris qu’avec une campagne d’amorçage étalée sur plusieurs semaines avec un appât spécifique (toujours gardé secret), il y avait moyen de capturer bien plus de carpes que les autres pêcheurs qui n’amorçaient pratiquement rien, et qui pêchaient tous avec les mêmes appâts basiques.

Les bons pêcheurs de cette époque savaient déjà qu’il était possible d’habituer les carpes à se nourrir régulièrement des appâts de leur choix de telle manière qu’elles les saisissaient en toute confiance, les cherchaient même spécifiquement en se détournant parfois temporairement des autres sources de nourriture ou aussi des autres appâts qui étaient à leur disposition.

A.L.T. MODE D’EMPLOI par Leon Hoogendijk | CARP LSD
Vers la fin des années 70 je pratiquais déjà des campagnes d’amorçages sur plusieurs semaines afin d’accoutumer les carpes et d’augmenter mes chances de tomber sur de beaux sujets.

Pourtant, dans les années 70 cette stratégie n’était pas encore au top, loin de là.

Tout d’abord parce que la plupart des appâts expérimentaux utilisés n’étaient finalement pas si attractifs, même si pour certains, sur le papier, ils étaient souvent idéaux d’un point de vue alimentaire.

D’après le grand Fred Wilton et ses disciples, les appâts à haute teneur en protéines devraient forcément plus intéresser les carpes que les appâts considérés pauvres. En réalité ce n’est pas aussi simple que cela, j’y reviens plus loin.

La deuxième raison pour laquelle les campagnes d’amorçages n’étaient pas toujours très efficaces et conduisaient parfois même tout droit à l’échec était le fait que les appâts utilisés (presqu’invariablement des boules de pâte molle) étaient vulnérables et pour cette raison également consommés par les poissons blancs de toutes tailles, si bien que dans bien des cas on conditionnait bien plus les gardons, brèmes et autres tanches que les carpes.

Alors bonjour les dégâts !

Dans les années 80, avec l’arrivée de la bouillette (un appât bien plus sélectif), nos amorçages ont beaucoup gagné en efficacité mais il m’a fallu encore bien des années pour vraiment comprendre comment tirer le meilleur bénéfice d’un ALT.

Alors, pour que tout soit clair, je vais vous expliquer pourquoi et comment je pratique des ALT sur certaines eaux que je pêche aujourd’hui.

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Au milieu des années 80 un ALT à la bouillette sur un grand lac m’a permis de capturer une série de gros poissons dont ce doublé de 15 kg+, un véritable exploit aux Pays Bas à cette époque.

 

QUEL TYPE DE PLAN D’EAU POUR UN ALT ?
(Le véritable but)

Un ALT peut bien fonctionner sur des eaux closes de petite et moyenne taille, même jusqu’à une centaine d’hectares je dirais, mais au-delà cela devient compliqué pour des tas de raisons.

La méthode peut également fonctionner plus ou moins bien sur une portion de rivière ou d’un très grand lac dès lors qu’on est sûr qu’il y a de belles carpes résidentes sur le secteur choisi.

Sans aucune pression de pêche ou avec une pression de pêche légère ou moyenne cela n’a pas d’importance. Une grosse pression de pêche pose des problèmes car si la plupart des postes sont en permanence occupés il n’y a plus moyen d’effectuer les amorçages correctement.

Avant de décider d’opter pour un ALT il faut se poser la question suivante : quel en est le véritable but ?

Sur les eaux relativement pauvres en nourriture naturelle ou à très forte densité de carpes un ALT n’a aucun sens.

Dans ces cas les carpes, quelle que soit leur taille, acceptent assez facilement nos appâts car elles s’alimentent toujours de façon compétitive.

Il suffit alors d’avoir de bonnes conditions avec des carpes mobiles et actives pour avoir des touches avec tous types d’appâts, et même si elles sont moins actives et moins mobiles il suffit de les localiser et de leur pêcher dessus pour tôt ou tard déclencher quelques touches.

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Pour moi le véritable intérêt d’un ALT se trouve sur les eaux riches en nourriture naturelle et assez faiblement peuplées en carpes.

Sur ces eaux la pêche est toujours plus compliquée car les carpes sont plutôt préoccupées par la nourriture naturelle en abondance, et dès qu’il y a un peu de pression de pêche les poissons deviennent vite méfiants vis-à-vis des appâts des pêcheurs dont ils ne dépendent pas pour subvenir à leurs besoins.

Ici le but de l’ALT est clair : optimiser ses chances de toucher les carpes, et plus spécifiquement essayer de toucher une grande partie de la couche supérieure d’une population (et dans certains cas même la quasi-totalité ou la totalité des gros poissons).

Et dans ce cas, en se fixant ce but, l’ALT est incontestablement le meilleur moyen d’y arriver.

QUEL TYPE D’APPÂT ?
(La polyvalence)

Étant donné que je vais utiliser le même appât pendant 1 ou 2 ans et que les carpes que je cible vont le consommer très régulièrement, il est important qu’elles l’apprécient le plus possible, à tous les niveaux.

Cela veut dire qu’il faut que le goût leur plaise au maximum, qu’elles apprécient la texture (une bouillette dure mais friable qui s’écrase facilement avec les dents pharyngiennes), que la bouillette soit facile à digérer et leur apporte une sensation de bien-être après la consommation. Mais attention !

On n’a pas besoin d’une bombe protéique comme le suggérait Fred Wilton dans les années 70.

Une bouillette trop protéique est justement contre-indiquée car la carpe qui en consomme satisfera très rapidement ses besoins en protéines et en consommera très peu par la suite.

N’oublions pas que la nourriture naturelle de la carpe est principalement constituée d’eau, 83% pour une écrevisse, 81% pour une moule.

Certes, une écrevisse contient aussi 14% de protéines et une moule en contient environ 12%, mais elles sont consommées crues, et les protéines crues sont assez peu digestes, contrairement aux protéines cuites dans nos bouillettes.

En gros les protéines sont formées d’un enchainement complexe d’acides aminés. La cuisson va casser certaines liaisons de la protéine et aider le tube digestif à assimiler par la suite les acides aminés.

Pour les glucides c’est la même histoire, la cuisson les rend plus digestes. En résumé, la cuisson permet une meilleure assimilation des aliments riches en glucides complexes et en protéines.

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Une véritable bombe nutritive !

En fait, une bouillette relativement simple composée de quelques farines végétales complétées avec un peu de farines de poissons, de moule, de krill ou de certains types de birdfood et contenant seulement 10 à 15% de protéines est déjà une bombe nutritive.

Elle contient suffisamment de protéines (bien digestes) et constitue un apport énergétique très élevé, et c’est surtout ce dernier point qui me semble intéressant car les carpes le ressentent plus concrètement.

Cet apport énergétique est d’autant plus important et déterminant avec certaines bouillettes du commerce qui contiennent du mono propylène glycol (MPG), utilisé pour leur conservation, et dont les carpes apprécient le goût.

Le MPG est aussi une excellente source d’énergie que l’organisme de la carpe assimile (et ressent) très rapidement, ce qui ensuite rend les bouillettes plus addictives.

Le facteur friabilité d’une bouillette me semble également très important. Une bouillette trop caoutchouteuse sera mal broyée avant l’ingestion et sera donc bien plus difficile à digérer.

Une bouillette qui s’écrase facilement en tout petits morceaux ou en poudre est mieux et plus rapidement digérée.

Par conséquent, dans le contexte d’un ALT, une carpe peut en manger plus sur un laps de temps donné car les phases de digestion sont plus courtes.

Une bouillette bien friable est aussi plus addictive car au moment où la carpe l’écrase avec ses dents pharyngiennes c’est une véritable explosion de saveurs qui se produit et qui a un effet hautement stimulant sur le poisson.

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La friabilité des bouillettes est un facteur très important pour l’efficacité globale de notre ALT !

Certains additifs sous forme liquide ou en poudre hydrosolubles peuvent encore améliorer les propriétés stimulantes des bouillettes ; utilisés à bon escient (sans abus !) ils assurent la touche finale dans la composition de l’appât parfait pour un ALT.

Pour résumer, concernant le mixe, les ingrédients ou combinaisons d’ingrédients que les carpes apprécient sont bien connus.

Il est donc question de les utiliser dans une composition qui nous permet de réaliser des bouillettes friables et relativement dures (et qui le restent assez longtemps dans l’eau !) avec un taux de protéines compris entre 10 et 15% (c’est largement suffisant) et complétée avec un attractant ou une combinaison d’attractants.

Vous pouvez les réaliser vous-même (ce qui permet de faire quelques économies) ou faire confiance aux bouillettes du commerce (de qualité, et pas forcément les plus chères, mais pas les moins chères non plus !) qui répondent parfaitement à ces critères (à vous de faire le tri !).

Perso j’utilise en toute confiance celles de ma propre gamme Procatcher Fusion qui sont optimisées sur tous les points mentionnés plus haut. Difficile voire impossible de faire mieux…

OPTIMISER LE CONDITIONNEMENT
(Phase de construction)

Notre but est clair : optimiser nos chances de toucher un maximum de (voire même tous les) gros poissons sur une eau relativement compliquée.

Les eaux que je pêche moi-même hébergent des carpes de plus de 20 kilos, de plus de 25 kilos suivant les endroits, (parfois jusqu’à 30 ou plus, mais c’est assez rare).

Au passage ce n’est pas pour autant que je crache sur celles de 10 ou 15 kilos que je suis content de prendre aussi.

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Mon but est de cibler efficacement les carpes constituant la couche supérieure d’une population.

Bien qu’il soit parfois possible d’atteindre son objectif en quelques semaines sur des plans d’eau de faible superficie sans pression de pêche notable, dans tous les autres cas, il faudra bien souvent compter entre un et deux ans pour mener son projet à bien.

Il y a d’abord la phase initiale de construction. C’est la période durant laquelle on amorce très régulièrement sans pêcher.

Ici, pour être le plus efficace possible, il y a plusieurs règles à respecter.

Oubliez les queues de lacs et autres endroits où se concentrent souvent les petites carpes qui dans le contexte d’un ALT ne nous intéressent pas.

Amorcez seulement les zones ou parties qui selon toute probabilité sont visitées par les carpes qui vous intéressent réellement, mais ne vous limitez pas à seulement un ou deux postes, ou des petites zones trop restreintes.

Le but est que les carpes de belle taille trouvent très régulièrement nos appâts un peu partout où elles se promènent et s’alimentent, sans par autant tomber sur des concentrations d’appâts.

Il faut donc éparpiller au maximum vos bouillettes à de multiples endroits, une bille par-ci, une bille par-là…

Choisissez aussi les zones à traiter en fonction des saisons et des conditions météo, en tenant compte des vents chauds et froids qui incitent les carpes à se déplacer vers une zone plutôt qu’une autre.

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Une bille tous les 5, 10 ou 20 mètres, selon les surfaces traitées, fera l’affaire. Optez pour des bouillettes de 25 ou 28mm pour être plus efficace sur les gros poissons.

Ces diamètres découragent les gros blancs et même les petites carpes. Le fait même d’éparpiller les bouillettes de façon très parsemée sur de grandes surfaces n’incite pas les petites carpes à les chercher activement, contrairement aux gros sujets, moins nombreux et au comportement différent.

En effet, les grosses carpes, en trouvant dans un premier temps par pur hasard une bouillette par-ci par-là, vont vite en déduire qu’il va falloir fouiner davantage pour en trouver d’autres.

Et s’il ne se passe rien de négatif, elles vont continuer à les consommer en toute confiance.

Pour les ALT je préfère les bouillettes aux couleurs sombres qui contrastent peu avec le fond et sont moins vite repérées par les petites carpes (ou gros blancs), ou même par les foulques.

Nul besoin de créer une stimulation visuelle avec des billes de couleurs éclatantes, une fois que les grosses carpes sont bien conditionnées, elles les cherchent et trouvent de toute façon.

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Les bouillettes de couleur sombre et de diamètre importante fonctionnent le mieux sur les gros poissons.

 

Avec certains sujets, le conditionnement et l’accoutumance sont très rapides, avec d’autres il faudra bien plus de temps, mais dans un ALT le temps joue à notre avantage et on finit par conditionner quasiment tous les gros poissons à un moment ou à un autre.

Donc, même s’il est possible d’avoir déjà un bon résultat sur un certain nombre de poissons au bout d’une ou deux semaines d’amorçage, je vous recommande d’amorcer au moins 6 semaines avant de tremper pour la première fois vos lignes.

Il va de soi qu’avec de bonnes conditions météo dans la bonne saison, le conditionnement lors de cette phase de construction est bien plus rapide et efficace que lorsqu’on attaque l’amorçage à un moment où les carpes sont peu mobiles et s’alimentent à peine.

Pour moi le top c’est de commencer un ALT début septembre et d’attaquer la pêche à partir de mi-octobre, puis de continuer les amorçages et pêches pendant au moins plusieurs mois, voire un an ou deux, même si on peut faire une coupure en hiver (j’y reviens plus loin).

L’idéal c’est de pouvoir amorcer tous les jours mais cela n’étant pas toujours possible pour des raisons diverses, tous les deux jours c’est très bien aussi, le minimum étant au moins deux fois par semaine.

Plus on amorce souvent, plus on en réduit la quantité à chaque séance. Si on ne peut amorcer que deux fois par semaine, il faudra évidemment en mettre bien plus à chaque fois.

On adapte également la quantité d’appâts distribués aux conditions météo et au nombre de carpes qu’on estime cibler.

Un ALT représente un certain budget, qui sur les grandes étendues d’eau peut même être important. Pour cette raison il est plus raisonnable de réaliser l’ALT en équipe pour pouvoir partager les frais.

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Je partage les frais avec mon coéquipier Christophe.

 

RÉCOLTE & ENTRETIEN
(Mobilité et gestion intelligente)

Enfin le jour-J de votre première tentative de récolte arrive, et vous êtes prêt à faire fumer vos cannes !

Toutefois, le carton n’est pas garanti et même peu probable. N’oubliez pas que vous n’avez pas construit un poste avec votre amorçage.

Vous avez seulement conditionné à fond un certain nombre de (belles) carpes sur vos appâts.

Celles-ci, dès qu’elles tombent sur l’une de vos bouillettes, la saisissent sans hésitation, mais dans les semaines précédentes elles en ont trouvé à de multiples endroits.

Le choix du poste se fera alors de la même façon que lorsque vous n’amorcez pas à l’avance, en fonction de votre connaissance du plan d’eau en question et l’influence de la météo.

Choisissez à chaque fois un poste qui vous inspire confiance selon les conditions du moment, et ne commettez surtout pas l’erreur de trop charger votre zone de pêche en amorce !

Le but n’est pas de cartonner mais de prendre des gros poissons régulièrement, les uns après les autres, session après session, sans provoquer de stress chez les poissons qui vous intéressent.

Pour cela il faut éviter de regrouper les carpes sur une zone trop restreinte avec trop d’amorce, sinon le fait d’en piquer et d’en combattre une seule peut faire fuir les autres et les rendre méfiantes.

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Continuez à amorcer de la même façon que lors de la phase de construction, de façon très éparpillée et bien au-delà de votre seule zone de pêche.

Écartez bien vos lignes de façon à ce qu’un départ sur l’une d’entre elles ne dérange pas (ou le moins possible) les zones où pêchent les autres.

Si possible amorcez même très légèrement d’autres endroits sur le plan d’eau pendant votre session, car bien que vous soyez entré dans la phase de récolte, la construction continue.

D’une part pour maintenir un bon niveau de conditionnement des carpes qui se nourrissent déjà régulièrement de vos appâts, et d’autre part pour finir par conditionner correctement celles qui ne le sont pas encore (celles qui sont plus méfiantes et capturées plus rarement).

Changez régulièrement de poste. Pas forcément tous les deux jours mais au moins chaque semaine.

Cela permet de cibler plus de carpes (notamment celles qui sont plus résidentes) et de ne pas ruiner les postes clés en les pêchant trop souvent.

Puis, entre les sessions, continuez à amorcer régulièrement pour aller jusqu’au bout des choses.

Ne paniquez pas si les postes que vous préférez sont occupés par d’autres carpistes.

Car même sur les postes assez moyens, la probabilité de prendre quelques poissons est bien plus grande grâce au niveau de conditionnement sur vos appâts.

Il suffit qu’une ou plusieurs carpes conditionnées se trouvent sur votre zone de pêche pour qu’il y ait une grande chance qu’elles tombent dès qu’elles s’alimentent.

Un break en hiver n’annule pas le conditionnement. Si vous arrêtez votre saison de pêche fin novembre pour ressortir de nouveau vos cannes au début du printemps suivant, il suffit de quelques séances d’amorçage pour que les carpes recherchent et saisissent de nouveau vos appâts en toute confiance.

Elles ont une très bonne mémoire à ce niveau !

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Lors d’un ALT qui fonctionne bien on observe souvent le schéma suivant :

Phase A – Dans un premier temps on prend assez rapidement les poissons les plus goulus et faciles, les poissons pilotes et kamikazes, et il est même possible de les doubler, tripler ou quadrupler par la suite.

Phase B – Dans un deuxième temps on prend tous les autres poissons un peu moins goulus jusqu’à accumuler environ les deux tiers des gros poissons du plan d’eau en question. Sur cette deuxième vague de carpes on risque également d’en doubler quelques-unes par la suite.

Phase C – Dans la phase finale il faudra persévérer pour tenter de capturer le tiers des gros poissons qui nous manquent, certains par malchance, d’autres parce qu’ils font partie des poissons difficiles, plus prudents ou méfiants ou tout simplement moins gourmands.

Une fois arrivé dans la phase C la question se pose tôt ou tard si cela vaut le coup d’aller jusqu’au bout ?

Tout dépend du contexte. Sur un étang ou une gravière de seulement quelques hectares, ou sur un bief de canal de longueur limitée, il est probable que vous arriverez à faire la totalité des gros poissons sur un laps de temps raisonnable.

Sur un lac d’une centaine d’hectares très riche en nourriture naturelle l’histoire n’est pas la même, et vous n’avez pas la garantie de prendre la totalité des gros poissons, même en insistant très longtemps.

Dans ce cas il me semble plus raisonnable de tourner la page après avoir capturé 80 ou 90% des grosses carpes, pour ensuite investir votre temps et énergie dans un autre plan d’eau et un nouveau projet. C’est plus rentable et plus agréable à mon sens.

A.L.T. MODE D’EMPLOI par Leon Hoogendijk | CARP LSD

Cet article vous a plu ?

Pour apprendre davantage sur les ALT je vous conseille de lire mon dernier livre qui développe encore plus le sujet et raconte dans les moindres détails quelques exemples concrets sur des eaux de différentes superficies : https://www.leon-hoogendijk.fr/produit/journal-dun-pecheur-de-carpes/

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