Indémodable sac soluble !
de Yann Marlot
Les PVA bag ont eu leur heure de gloire au tout début des années 2000 et cette technique avait été très fortement médiatisée à l’époque pour tomber dans l’oubli au fil du temps.
Pourtant, cette technique est toujours aussi efficace de nos jours.
Néanmoins, depuis quelque temps, ils font leur réapparition sur le devant de la scène carpe.
Je m’y suis peu à peu remis après un long moment sans les avoir utilisés au détriment des sticks.
Il faut dire qu’il est plus aisé et rapide de faire un stick que de confectionner un PVA bag, bien qu’avec un peu d’entraînement, les bons gestes reviennent rapidement et ça devient vite un jeu d’enfant.
2 concepts différents
Vous me direz alors pourquoi faire un PVA bag à la place d’un stick ?
Je vous répondrais que les deux n’ont pas exactement les mêmes caractéristiques, voici les avantages que je leur trouve.
Premièrement, et comme vous le savez sans doute, le plomb et le bas de ligne sont tous les deux placés à l’intérieur du PVA bag ce qui donne plus d’aérodynamisme et permet de lancer plus loin (si nécessaire) qu’avec un simple stick accroché à l’hameçon ou enfiler sur le bas de ligne.
Deuxièmement, l’amorçage est très concentré autour de l’esche ce qui en fait un piège redoutable, bien souvent si un poisson tape dedans, c’est le départ quasi assuré.
Troisièmement, si le fond est recouvert d’une fine couche d’herbiers, le sac soluble viendra écraser cette dernière par son poids et votre montage sera opérationnel malgré tout.
Quatrièmement, on peut leur injecter par le biais d’une seringue toute sortes d’attractants liquides (PVA friendly bien entendu).
Par exemple en été, une bonne dose d’huile de votre choix diffusera dans les couches d’eau supérieures, ce qui interceptera sans nul doute les carpes nageant entre deux eaux ou en surface et nous savons ô combien elles y sont souvent à cette période de l’année.
Met de l’huile
Pour ma part, je suis un inconditionnel de la bonne vieille huile de saumon qui a un profil très nutritif et une saveur qui plaît énormément aux poissons (encore un truc qui a eu son heure de gloire d’ailleurs).
J’utilise principalement cette technique pour des pêches de quelques heures en été ou en hiver, mais on peut bien entendu s’en servir sur des pêches de plus longue durée et peut même devenir redoutable sur certaines eaux soumises à une pression de pêche soutenue où les gros amorçages sont largement employés par les autres pêcheurs.
Les montages
Pour les montages, j’utilise un plomb in line, j’ai une préférence pour des formes du type square pear (poire cubique).
C’est beaucoup plus facile de positionner ce type de plomb dans le sac et l’auto-ferrage n’en est que plus agressif.
Le bas de ligne doit être très court (8/10cm) et en tresse souple.
J’utilise de la Dark Matter super heavy qui est très solide et qui possède une teinte camouflage du plus bel effet.
Elle se tiendra aussi parfaitement sur le fond grâce aux fibres de tungstène qu’elle contient, même si ce n’est pas primordial pour pêcher avec des sacs solubles.
Pour les hameçons, je fais confiance aux Wide Gape Basix, ils sont super costauds et ont un très bon piquant.
Anticiper
Je prépare toujours mes PVA bag à l’avance, ce qui me permet de ne pas perdre de temps lors de mes pêches rapides ou d’avoir les doigts gelés lors de la saison froide.
En eschage j’utilise très régulièrement des fake corn, leur gros avantage est encore une fois que ça fait gagner du temps, fini la corvée de changer l’appât après chaque poisson, mais il m’arrive tout de même d’utiliser des pop-up ou wafters, surtout sur des spots préparés en amont comme au cours de l’hiver dernier où j’ai longuement entretenu un poste à la bille pure.
Dans ce cas de figure, j’aime placer sur le cheveu une flottante identique aux billes constituant l’amorçage (et le PVA bag est rempli d’un mélange de ces mêmes bouillettes que je passe au Krusha).
Pour terminer, je vous dirais que ça n’est pas la technique ultime et efficace en toutes circonstances, mais utilisée quand il le faut et là où il faut, cela fait très souvent la différence !