S’il y a bien une période parmi d’autres à ne pas rater au cours de l’année, c’est bien celle-ci.
Vous savez, cette période un peu étonnante où l’on ressent que les températures baissent et que l’été est bien derrière nous, mais qui se fait encore ressentir comme douceur estivale au bord de l’eau !
Les poissons eux ont déjà pressenti cela depuis un bon moment et bien avant nous…
Allan DEPARIS
Je pense que les poissons ont une certaine longueur d’avance sur nous en ce qui concerne ce sujet, tout simplement parce qu’ils ressentent tout changement climatique au sein même de leur métabolisme (pressions atmosphériques, directions des vents, baisse des températures, hausse…) alors que nous, être humain, sommes informés simplement par nos prévisions météo, et cela, à titre informatif !
C’est donc au cours de trois pêches successives espacées de plusieurs jours uniquement en pêche de journée sur les berges d’un plan d’eau d’une cinquantaine d’hectares de ma région que j’ai pu suivre l’évolution de cette période ultra propice.
Pas sans une bonne analyse…
Comme dit plus haut, cette période va bien évidemment être assujettie à un intérêt certain des poissons envers une alimentation massive.
Il faut donc garder à l’idée que les conditions climatiques du moment ont déjà influé sur le comportement des poissons avant que nous-mêmes, puissions-nous rendre compte de ce changement !
Pour exemple, sauf erreur de ma part, les augmentations et baisses des pressions atmosphériques ne me paraissent pas franchement perceptibles par l’homme, or, les organismes dans les masses d’eau qu’importent leurs volumes, sont eux directement impactés par ce phénomène.
On parle alors de haute pression, basse pression et de point de variation.
En ce qui nous concerne, nous serons sur une note qui correspond à une basse pression qui annonce un refroidissement des températures imminent, autrement dit le « gong » pour nos amis cyprins afin de s’alimenter avant que la température ne redescende au point où la nourriture naturelle va se faire de moins en moins présente.
Au Menu…
J’aime vraiment me poser et adopter une bonne réflexion à ce sujet, certains prendront cela pour du surmenage de neurones me direz-vous !
Mais j’aime être cohérent et avoir une entière confiance dans mon approche en ce qui concerne l’amorçage. Selon moi, premièrement, il faut adopter un équilibre dans la tactique d’amorçage.
En fonction aussi de mes disponibilités pour pouvoir me déplacer, cela se traduit par un ratio simple.
Le quantitatif est directement lié au rythme des campagnes d’amorçages. Pêchant uniquement de jour pour ce projet, je vais opter pour un amorçage modeste et régulier à raison de trois à quatre kilos de produits par campagne d’amorçages pour deux zones plutôt que de partir sur des quantités plus lourdes qui mettront certainement plus de temps à activer les touches.
Rappelons-nous que cette période n’est que transitoire et qu’il ne faut pas rater le « coche » !
Les zones amorcées seront composées d’un mélange de particules, d’un mix de bouillettes broyées et denses de quinze millimètres bien nappées d’huile de chènevis ainsi que le dip de la gamme BNB Northern Baits qui permettra d’accélérer le pouvoir attractant sur les zones.
Action de pêche…
C’est accompagné du paternel, matériel chargé la veille dans la voiture, que je m’empresse de me diriger au bord de l’eau pour cette première matinée de pêche !
Mon sentiment est bon, il est aux alentours de sept heures du matin et il fait doux, une dizaine de degrés laissant apparaître une rosée omniprésente.
Les pressions atmosphériques sont basses, un gros vent de sud, sud-est nous harcèle de face à plein régime, les conditions sont extra…
La pénombre à peine levée, j’envoie mes montages sur les deux zones préalablement amorcées à trois reprises durant la semaine.
Ayant la particularité d’avoir un substrat assez gras, j’opte pour deux Spinner Rig placés à une distance alternative.
L’un en périphérie de l’amorçage et l’autre en plein dans la zone proche d’un groupe de nénuphars, accompagnés d’un morceau de pâte d’enrobages à dissolution rapide de la gamme BNB et une présentation classique en bonhomme de neige isolée de tout qui réservera une belle surprise !
L’attente ne durera pas longtemps, car une petite commune viendra nous rendre visite au moment du café ! S’ensuivra un rappel de quelques billes lancées au cobra pour ne pas effrayer d’éventuels poissons sous le feu du spomb…
La suite sera d’une régularité sans faille !
Nous allons enchaîner les poissons toutes les heures environ et donc plafonner le quota à six poissons pour cette première matinée ce qui est plus que satisfaisant, avec en prime quelques beaux poissons à la clef !
Il est treize heures et je dois raccrocher pour retrouver la petite famille qui attend après moi. Etant donné le résultat de cette matinée prolifique, je vais alimenter les poissons avant de partir pour tenter de les garder sur le secteur.
De manière plus large, je vais envoyer une bonne quantité d’appâts et laisser reposer la zone après cette pêche.
Trois jours plus tard, je recommencerai par un rappel avec des mêmes proportions d’appâts pour remettre le poisson en appétit.
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N’ayant pas eu la possibilité de tenir un cycle de trois campagnes d’amorçage par les obligations familiales que nous connaissons tous, je n’ai pu préparer ma pêche que deux jours avant et la veille.
Cela n’apportera aucune incidence !
Les poissons étaient restés dans la zone et n’ont pas mis longtemps à se retrouver encore une fois en alimentation directe, et ce, toujours sur les mêmes spots.
Le procédé reste le même : pâte d’enrobages, rappel au cobra et ce sera encore une matinée à plus de six poissons dont un doublé inattendu qui va me foutre littéralement à la bourre quant à l’heure à laquelle je devais être de retour à la maison !
Vous savez, quand, quoi qu’il arrive, vous serez contraint de montrer patte blanche devant madame qui vous attend impatiemment pour partir au travail…
Puis, quelques jours plus tard, c’est la chute brutale des températures, un méchant vent de nord balaye ma région.
Je décide donc de réitérer avec un amorçage plus léger, mais les conditions ont changé, je doute que la pêche ne soit sensiblement pas la même avec quatre degrés au petit matin.
Un autre facteur a attiré mon attention, la semaine passée, l’eau était particulièrement chargée en particules de type cyanobactéries et autres, des écrevisses très actives…
Aujourd’hui, l’eau est claire de roche, je n’ai plus aucune trace de coups de pinces sur mes appâts de la part des écrevisses, le ton est donc donné et j’allais m’en rendre compte rapidement…
Après deux heures de pêche, toujours rien !
Je décide de replacer une canne, puis deux, le reste de la journée sera stérile puis une petite commune viendra tout de même dans les derniers instants de la pêche nous rendre visite.
En conclusion
Se tenir informé des changements de conditions climatiques à la saison d’automne peut s’avérer intéressant dans l’idée que nous entrons dans la période froide de l’année qui joue sur le comportement des poissons.
Bien évidemment, ce « coche » ne sera pas le seul jusqu’à l’année prochaine, les grosses périodes de redoux exceptionnel devront vous faire jaillir au bord de l’eau et vous aurez très certainement raison !