Culture Carpe

« MK IV » STORY 1ère partie

Dossier réalisé par Leon Hoogendijk

Quand cela fait déjà longtemps qu’on tourne dans le monde de la pêche, il arrive parfois de repenser avec nostalgie à notre jeunesse, nos premiers poissons, nos premières cannes. En évoquant le passé on parle souvent de « la bonne époque », comme si tout ce qui est loin derrière nous était bien meilleur, ou en tout cas le devenait avec le temps qui passe…c’est marrant.

Je me rappelle le plaisir ultime que j’éprouvais en pêchant la carpe durant mon enfance et mon adolescence. Il faut dire que le matériel de l’époque contribuait grandement à ce plaisir car on pêchait la carpe avec beaucoup plus de subtilité, avec des cannes de 1,5 livres et un Nylon de 0.22mm par exemple, et une carpe de 10 ou 11 kg était déjà considérée comme un bœuf !

En fait la pêche des années 70 que je pratiquais n’était pas si différente de celle des années 50, l’époque des grands pionniers. C’est seulement au début des années 80 que la pêche de la carpe s’est radicalement métamorphosée, à l’arrivée de la bouillette et du cheveu qui ont brusquement tout bouleversé !

Et pourtant, la période des années 50-70, aux apparences si tranquilles et stables, a joué un rôle essentiel dans l’évolution de notre pêche. Sans elle la pêche de la carpe moderne telle que nous la connaissons aujourd’hui n’aurait probablement jamais existé !

Je me suis depuis toujours intéressé à la culture de la pêche, et celle de la pêche moderne de la carpe en particulier. Cette passion s’est depuis quelque temps matérialisée car je suis devenu collectionneur de cannes, de moulinets et d’autres objets liés à la pêche de la carpe des années 50-70.

Depuis que je collectionne j’ai découvert un vaste univers de gens qui partagent cette même passion. En Angleterre et aux Pays Bas des grands sites Internet et forums sont consacrés à ce loisir culturel et nous sommes très nombreux (des milliers !) à posséder du très ancien matériel de pêche que nous utilisons même de temps à autre au bord de l’eau ! Quand on collectionne on s’intéresse à l’histoire de chaque objet, et parfois l’histoire se révèle être passionnante…

J’ai envie de vous raconter plein de choses, mais commençons par le début. La toute première brique de notre pêche a été posée il y a plus de 70 ans, par un certain Richard Walker qui a mis au point la première véritable canne à carpes !

LA PREMIÈRE CANNE A CARPES COMMERCIALE DE L’HISTOIRE !

Juste après la seconde guerre mondiale aucune canne à carpes n’était disponible sur le marché ; en fait, une canne spécifiquement conçue pour cette pêche n’existait pas encore à cette époque.

Comme dans l’Angleterre des années 40 les carpes étaient presque considérées comme « imprenables », aucun atelier spécialisé dans la fabrication des cannes à lancer en bambou refendu n’envisageait d’investir dans le développement d’une canne spécifique, car ce n’était pas jugé rentable.

En effet, seuls quelques pêcheurs tentaient de pêcher la carpe, des marginaux, des pionniers aussi. L’un d’entre eux, Richard Walker, a donc décidé de réaliser lui-même sa propre canne à carpe, une canne dont le concept allait en dominer le marché pendant 3 décennies !

« MK IV » STORY
Richard Walker, concepteur de la première véritable canne à carpes…

Walker, ingénieur diplômé de l’université de Cambridge, vivait à Hitchin, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Londres. En 1947, à l’âge de 29 ans, il se rendit compte que sa canne en bambou achetée dans le commerce, une Willis Avon de 11 pieds composée de 3 brins, n’était pas appropriée pour pêcher la carpe.

Elle manquait cruellement de puissance. Dans sa toute première tentative de fabriquer une vraie canne à carpe, Walker a réalisé quelque chose qui ressemblait à une Willis Avon dont on aurait ôté les 30 derniers centimètres du scion. Cette première canne appelée « Walker Wizard MK I » était en effet plus puissante, mais c’était une très mauvaise lanceuse…

Chez Allcocks, l’atelier de fabrication de cannes le plus célèbre de tous les temps, on ne voulait pas entendre parler d’une canne à carpes commerciale. Pourtant l’un de leurs responsables envoyait quand même des lots de bambou de très bonne qualité à Walker, en l’encourageant à continuer ses essais…et c’est exactement ce qu’a fait Walker durant les 6 ans qui ont suivi !

Sa deuxième canne, la « MK II », était déjà très différente de la MK I, infiniment plus technique, et au niveau des différentes caractéristiques, pas si loin de ce qu’allait plus tard être la fameuse « MK IV ». C’était une canne 10 pieds en deux brins dont chacun était composé de six lattes triangulaires en bambou Tonkin assemblées pour former un blank hexagonal.

Pour assembler ces lattes, Walker utilisait une colle ultra-moderne à base de formaldéhyde, alors qu’à l’époque on n’utilisait qu’une seule colle très basique d’origine animale. Malgré tout Walker n’était pas encore satisfait du résultat. Il était innovateur de nature, et perfectionniste aussi. Quand, en novembre 1951, les plans de la « MK IV » furent finalisés, Walker avait encore quelques doutes…

« MK IV » STORY
La matière brute pour une canne haut de gamme : du gros bambou Tonkin sélectionné.

 

Ce qu’il voulait, c’était une canne de faible poids, facile et plaisante à manipuler, avec une bonne réserve de puissance, idéale pour des lignes d’une résistance comprise entre 6 et 12 lb, et capable de lancer à de bonnes distances des esches légères telles que des vers de terre ou du pain.

Les carpes étant considérées comme très méfiantes par rapport à toute forme de résistance, on n’utilisait pratiquement jamais de plombs pour lancer plus loin.

Entre la MK II et la MK IV Walker a conçu une canne très spéciale : une MK III de conception assez complexe. Son blank était composé d’une double couche ; un premier blank hexagonal (le cœur, composé de six lattes triangulaires) autour duquel six autres lattes en bambou refendu étaient assemblées. Bien qu’estimée un peu lourde par Walker, il appréciait beaucoup la puissance de cette canne.

« MK IV » STORY
Pouvoir plier une vraie MK IV à 90° est un vrai bonheur ! Le scion est très souple ce qui permet de lancer de très faibles poids à de bonnes distances. Le talon est suffisamment puissant pour fatiguer une belle carpe d’étang dans un laps de temps encore raisonnable. Il faut tout de même faire attention à ne pas trop forcer et ne pas dépasser un angle de 90° car le bambou supporte mal la surcompression.

 

Il faut tout de même faire attention à ne pas trop forcer et ne pas dépasser un angle de 90° car le bambou supporte mal la surcompression.

Ce n’est pas difficile de comprendre pourquoi c’est la MK IV qui a connu un énorme succès commercial dans les années 50 et 60. En septembre 1952 Walker pêchait avec une MK IV quand il a capturé un monstre à Redmire Pool, une carpe commune de 44 lb (20 kg), dépassant ainsi l’ancien record d’Angleterre de pas moins de 13 lb !

Walker était déjà connu en tant qu’auteur halieutique, mais la capture de cette énorme commune qu’il a baptisée Clarissa l’a carrément rendu célèbre ! Cet événement a secoué le monde de la pêche, et a prouvé qu’il était finalement tout à fait possible de pêcher et de capturer de très grosses carpes.

La MK IV était une canne en bambou Tonkin refendu d’une longueur de 10 pieds et d’une puissance TC de 1,5 lb. Son blank était assez complexe, avec une conicité relativement importante dans le talon, moins importante sur la partie du milieu et de nouveau plus conique dans la dernière partie du scion. Ce type de « taper » permettait même de bien lancer des poids plumes tout en procurant une action parabolique avec un poisson au bout.

C’était une canne en deux brins montée avec 8 anneaux dont celui de départ et celui du scion étaient équipés d’une bague en agate. La poignée en liège mesurait environ 73 cm et le talon était muni d’un cône en aluminium avec une boule en caoutchouc. La MK IV était utilisée avec des lignes de 8 à 10 lb et capable de lancer des poids jusqu’à une bonne quarantaine de grammes maximum.

Après en avoir fabriqué plusieurs pour lui-même et ses amis proches, Walker en a finalement confié la fabrication et la commercialisation à l’atelier B James & Son à Londres. Entre fin 1952 et 1966 cet atelier a produit plus de 15.000 cannes MK IV ! Durant la même période plusieurs autres ateliers ont sorti leur propre version, bien souvent des copies parfaites dans les moindres détails !

Richard Walker, sa carpe record Clarissa et sa canne MK IV ont provoqué le BIG BANG qui a rendu la pêche de la carpe incroyablement populaire en Angleterre, puis en Europe…

 

« MK IV » STORYL’atelier B James and Son a produit plusieurs versions de MK IV avec des finitions légèrement différentes, notamment au niveau de la forme de la poignée en liège.
A : Sur la première version produite entre 1952 et 1955 la poignée finit en forme de trompette. Une première version en bon état est très rare et très chère aujourd’hui !
B : Sur la deuxième version qui date de 1955-57 la poignée finit en forme d’oignon. Très recherchée aussi, un exemplaire en très bon état d’origine peut être proposé autour de 700/800 euros.
C : Sur la troisième version réalisée à partir de fin 1957 le style passe en « doughnut » (beignet).

On la trouve plus facilement. Un exemplaire en très bon état d’origine coûtera entre 500 et 600 euros chez un antiquaire spécialisé. Un exemplaire restauré par un professionnel se trouve autour de 400-450 euros.

« MK IV » STORY
Les trois versions sont toutes équipées d’anneaux de départ et de scion en agate.

 

VERITABLE REFERENCE PENDANT PRES DE 30 ANS !

Les 10 pieds de longueur et 1,5 lb de puissance de la MK IV ont pendant longtemps constitué la référence pour une vraie canne à carpe. Même quand dans les années 60 les cannes en fibre de verre ont progressivement remplacé les cannes en bambou refendu les fabricants ont conservé ce standard.

Plusieurs très grands ateliers anglais ont sorti de superbes MK IV en fibre de verre dans les années 60. Ils trichaient toutefois un peu avec la puissance TC qui était généralement plus proche de 2 lb que les 1,5 lb annoncés, pour la simple raison de pouvoir proposer une canne plus performante au niveau des lancers. Vers la fin des années 60 Richard Walker a conçu, avec le fameux atelier House of Hardy, une superbe réplique de la MK IV en fibre de verre.

Il l’a tout simplement appelée « Richard Walker Carp » et, tout comme la version originale en bambou refendu, c’était une pure merveille !

« MK IV » STORY Voici trois cannes de ma collection personnelle. A gauche une authentique Richard Walker MK IV produite par l’atelier B James & Son en 1958. Cette canne a peu ou pas pêché et est dans un état proche du neuf !

Au milieu un véritable objet d’art : une « The Redmire MK IV » réalisée au tout début des années 90 par le grand maître Anthony Croft, l’un des tout meilleurs monteurs de cannes en bambou refendu (c’est du très haut de gamme !). Croft a réalisé une toute petite série de ces cannes pour rendre hommage à Richard Walker qui avait quitté ce monde cinq ans plus tôt. Seules les quatre premières cannes furent numérotées, et j’ai l’énorme chance de posséder le numéro 1 !

Elle était toute neuve quand je l’ai reçu, elle n’avait encore jamais pêché, mais depuis je l’ai essayé (en faisant très attention) et j’ai pris quelques jolies carpes avec. À droite une Hardy Richard Walker Carp de 1969 en fibre de verre respectant les caractéristiques d’une MK IV en bambou refendu originale (même longueur/action/puissance). C’est une très belle canne pour la pêche légère au flotteur…

Durant les années 70 les cannes à carpes de 10 pieds dominaient toujours le marché, mais à partir de 1975 on voyait aussi apparaitre de plus en plus souvent des cannes de 11 pieds, puis même de 12 pieds.

La création massive des cannes en carbone à partir de 1980 et l’arrivée de nouvelles modes de pêche (avec des plombs toujours plus lourds) a conduit les ateliers à nous proposer des cannes encore plus longues (13 pieds) et surtout bien plus puissantes afin de pouvoir lancer des plombs à des distances incroyables.

Vers la fin des années 80 le concept de la MK IV avait quasiment disparu du circuit. Une telle canne n’était plus compatible avec la pêche de la carpe telle qu’elle était pratiquée par la grande masse. Pourtant, un noyau dur de passionnés a résisté et a continué à pratiquer la pêche à l’ancienne, des pêches légères, des pêches de bordure et de faible distance, du « free lining », du « stalking », des pêches de surface ou encore la pêche au flotteur ! Et pour ce type de pêche la bonne vieille MK IV reste incontestablement la meilleure arme !

ET TOUJOURS D’ACTUALITE !

En fait, ceux qui pêchent la carpe à l’ancienne, comme Walker dans son temps, n’ont jamais vraiment disparu. En Angleterre et aux Pays Bas ils sont même assez nombreux, et en France cette « vintage passion » gagne aussi en popularité !

Seulement voilà, ceux qui pratiquent cette pêche « artistique » à l’ancienne se font discrets, ils pêchent des lieux intimes, ils ne s’exhibent pas sur les réseaux sociaux, et sont donc peu ou pas connus. Ils évoluent dans un autre univers que les pratiquants de la pêche moderne.

Depuis le début des années 90 ceux qui pratiquent la « vintage carping » (pêche de la carpe à l’ancienne) semblent même être de plus en plus nombreux. Un magazine spécialisé leur est même dédié en Angleterre. Dans ce même pays de prestigieux ateliers tels que The Edward Barder Rod Company ou l’atelier de Paul Cook proposent aujourd’hui de vous fabriquer une authentique MK IV en bambou refendu, en respectant scrupuleusement les consignes techniques et les mesures que Richard Walker avait transmis à l’atelier B James & Son en 1952.

Avec ce qu’il y a de mieux en plus : une qualité du bambou supérieure, des outils plus précis et plus performants, et un procédé de fabrication (découpe, cuisson et collage du bambou) mieux maîtrisé. Les MK IV proposées par ces ateliers, meilleures que l’originale sont de véritables bijoux, des objets d’art vraiment magnifiques. Comptez quand même entre 1200 et 2000 euros pour vous en procurer une, et acceptez d’être mis sur une liste d’attente !

Allez faire un pour sur les sites suivants pour vous faire une idée : www.artofangling.net/paulcookrods.html et www.barder-rod.co.uk

« MK IV » STORY
Détails d’un œuvre d’art…

Heureusement vous pouvez accéder au rêve à un prix plus raisonnable…en achetant l’originale ! Oui, vous lisez bien, il est tout à fait possible de vous procurer une vraie MK IV fabriquée dans les années 50 par l’atelier B James & Son. A l’époque ils en ont fait plus de 15.000, il en existe donc encore un bon nombre en circulation.

Bien sûr ces cannes sont très recherchées par les collectionneurs mais on en trouve encore assez régulièrement sur Ebay UK. La plupart du temps il s’agit de cannes restaurées ou revernies en état passable qui partent aux alentours de 300 euros, mais acheter sur Ebay implique quand même certains risques. Il vaut mieux surveiller des sites d’antiquités de pêche spécialisés tels que www.vintagefishingtackle.co.uk ou www.classicvintagefishingtackle.com ou encore http://vintagefishingcompany.com

Ces sites ont une bonne réputation et sont très sérieux. Ils proposent régulièrement de très bonnes MK IV, non pas des cannes restaurées mais des versions originales en très bon état, parfois quasi neuves ! Ce sont des cannes qui n’ont pas ou que très peu servi, qui ont dormi pendant plusieurs décennies dans une cave ou un grenier, puis ont resurgi un jour dans le circuit des collectionneurs, le plus souvent parfaitement droites et en superbe état de conservation.

Comptez dans ce cas entre 450 et 800 euros, selon la version, tout en sachant que c’est nettement moins risqué que d’acheter sur Ebay.

Il existe encore une autre possibilité pour avoir votre propre MK IV : la monter vous-même ! L’atelier Norman Agutter propose des kits à assembler soi-même à des prix très raisonnables (aux alentours de 250 euros). Le blank est déjà réalisé et équipé d’emmanchements, tous les accessoires sont livrés avec (liège, anneaux, fil de ligature, vernis, etc.) et vous n’avez plus qu’à la finir.

Bien qu’ici nous ne soyons pas dans la même catégorie de qualité que Barder, Cook ou Chapman, ce sont quand même d’assez bons blanks et cela permet de goûter une première fois au « vintage carping » sans pour autant se ruiner. Voici le site d’Agutter : www.norman-agutters.com/kits.htm

Si vous décidez de vous procurer une MK IV, je vous conseille de pêcher avec de temps à autre. Il serait bien dommage d’acheter une telle canne juste pour décorer le mur de votre salon, d’autant plus qu’avec une carpe au bout, elle vous procurera des sensations extraordinaires que vous ne connaîtrez jamais avec une canne en carbone moderne, un peu comme prendre un gros poisson sur une canne à mouche, c’est génial !

Par contre, une canne en bambou refendu ne supporte pas la surcompression, il faut donc l’utiliser avec une certaine précaution. L’idéal est de pratiquer des pêches légères de bordure en étang sur des postes peu encombrés. Les combats avec des carpes de 5 à 10 kilos sont vraiment super excitants sur cette canne !

« MK IV » STORY

Avec ces anciennes cannes on utilise des moulinets haut de gamme assortis : des Mitchell 300 pour les cannes en bambou et des ABU Cardinal 44 pour les cannes en fibre de verre !

Pour pêcher avec une MK IV il faudra l’équiper d’un moulinet, et là seul un bon vieux Mitchell oviforme (série 300) est envisageable – c’est obligatoire car c’était le choix de Richard Walker lui-même, et c’était ce qui se faisait de mieux à l’époque !

Et ce bon vieux Mitchell est une légende en lui-même. C’est une autre histoire formidable que je vous raconterai dans un prochain épisode de cette rubrique sur la « Vintage Passion » !

 

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« MK IV » STORY

LES 10 REGLES D’OR POUR QUE VOTRE CANNE EN BAMBOU DURE TOUTE UNE VIE !

1. Nettoyez la canne régulièrement. Essuyez-la avec un chiffon humide, puis avec un chiffon sec. Lavez la poignée en liège de temps en temps, en utilisant de l’eau chaude et une goutte de liquide vaisselle.

2. Gardez les deux parties de l’emmanchement (en laiton ou en nickel) propres en les nettoyant délicatement avec un chiffon. Elles peuvent être lubrifiées par une très légère application de savon de Marseille (rien d’autre !) sur la partie mâle.

3. Conservez la canne dans son étui en coton, suspendue à un crochet dans un endroit sombre et sec.

4. Assurez-vous qu’il y ait assez d’espace autour de vous lors du montage et du démontage de la canne. Assemblez et désassemblez à la main, sans jamais trop forcer et sans jamais tourner les blanks pour éviter toute torsion. L’embout mâle doit être inséré au moins pour 7/8ème dans l’embout femelle.

5. En cas d’accrochage de l’hameçon dans un obstacle, dirigez la canne vers le bas dans la direction du fil avant de tirer. Ne surcompressez jamais la canne au-delà de sa puissance indiquée. Avec une canne en bambou refendu, l’utilisation dans des circonstances qui sont en dehors des limites de ses spécifications peut étirer les fibres de bambou au-delà de leur capacité à revenir à leur position initiale. Un moment d’inattention peut ruiner une canne qui aurait pu donner satisfaction toute une vie si elle avait été manipulée correctement.

6. Lors d’un combat avec un poisson, la canne doit être pliée sous un angle de 90° (ou presque). Plus la traction sur la canne augmente, plus le talon absorbe l’énergie tout en soulageant le scion qui est relativement fragile.

7. Utilisez une épuisette avec un manche assez long. Cela évitera de soulever la canne trop haut quand vous épuiserez un poisson, ce qui mettrait trop de pression inutile sur le scion, et devrait être évité à tout prix.

8. Nettoyez et séchez la canne complètement après chaque partie de pêche avant de la ranger.

9. Vérifiez régulièrement et minutieusement l’état de votre canne (vernis, anneaux, ligatures) et effectuez des réparations si nécessaire. Le vernis doit rester en bon état et même complètement intact pour éviter à l’eau de s’infiltrer dans les fibres de bambou.

10. En cas d’accident ou d’usure avancée adressez-vous à un professionnel qui pourra réparer ou même complètement restaurer la canne.

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C’est ici : https://www.facebook.com/peche.vintage.passion/

 

 

 

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