Appâts

LE LUPIN | Une graine fantastique !

Une année sans bouillettes

6 ème partie
Benjamin Balme

Les mois passent et en prenant un peu de recul, j’ai l’impression de ne pas avoir vraiment modifié mes habitudes de pêche depuis le début du mois d’avril.

Les nuits sont toujours aussi douces, mon bedchair et ma moustiquaire m’accompagnent pour mes pêches rapides au bord du fleuve.

Le duvet d’hiver est depuis bien longtemps rangé au fond du garage, à attendre impatiemment les premiers signes de froideur !

Décidément, cette année ne ressemble en rien aux standards météorologiques d’une année normale.

Les niveaux sont extrêmement bas en rivière comme sur les gravières de ma région, l’eau est encore chaude pour un mois de septembre, rien de bien encourageant pour espérer cartonner !

Malgré tout, je continue à arpenter mes lieux favoris avec quelques seaux remplis de bonnes graines…

LE LUPIN | Une graine fantastique ! pour la pêche de la carpe | CARP LSD LE MAG CARPE
Le niveau de la rivière est au plus bas !
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Nourriture naturelle de saison !

Amorçage céréalier lourd !

La notion de « lourd » peut avoir bien des significations en fonction du lieu de pêche, du cheptel et surtout de la saison.

Le début d’automne reste une période idéale pour augmenter considérablement la quantité d’appâts de ses amorçages.

L’eau se refroidit doucement, la végétation aquatique se dégrade et la nourriture naturelle est souvent moins facilement disponible pour les poissons.

C’est donc le bon moment de tapisser le fond avec nos appâts favoris.

Pour ma part, je ne déroge pas à la règle des graines. Les lieux que je fréquente, comme le Rhône sont bien fournis en poissons blancs et les carpes restent bien actives en cette saison.

Au niveau de la quantité, une base de 10kg la veille de la pêche me semble une bonne alternative. En parcourant de nouveaux biefs de la rivière, j’ai pu me rendre compte de la voracité des poissons blancs sur les petites graines (blé/chènevis).

Vous pouvez faire le test, en posant une bonne poignée de graines sur une bordure. En général, il ne faut que quelques minutes pour qu’elle disparaisse !

Ma pêche se faisant régulièrement avec deux cannes sur une pêche de zone, j’amorce volontairement assez large de manière à faire bouger les poissons sur mon coup.

Sur ces dernières semaines, j’ai continué à panacher mes graines avec mes duos préférés « blé/noix tigrées » et « chènevis/lupins ».

Cette approche ultra basique s’est encore une fois avérée très productive en amorçant systématiquement mes postes et en procédant sur des pêches de courte durée.

J’esche systématiquement avec les mêmes appâts utilisés pour l’amorçage. Cette façon de procéder pourrait paraître logique mais je m’aperçois souvent qu’un grand nombre de pêcheurs pré-amorcent avec des graines pour pêcher le jour J avec des bouillettes.

La notion de conditionnement prend toute son importance dans le pré-amorçage et cette façon de procéder me laisse assez dubitatif.

J’ai encore pu le constater ces derniers jours lors d’une nuit sur le fleuve.

Sans le savoir, un ami pêcheur avait également amorcé la même zone que moi avec quelques kilos de noix tigrées.

Nous nous retrouvons alors à quelques mètres l’un de l’autre pour la nuit. Il pêchera pour l’occasion avec 3 cannes eschées à la bouillette alors que de mon côté, mes deux montages proposeront deux noix tigrées sur le cheveu.

Sans vous détailler le résultat de la nuit, j’aurai la chance de voir passer plusieurs poissons dans l’épuisette alors que ses détecteurs resteront muets.

Personnellement, je crois beaucoup au conditionnement, surtout avec de bonnes quantités de graines.

J’ai de nombreux autres exemples sur ces derniers mois ou des amis, curieux de mon amour pour les graines, ont tenté des approches similaires en gravières.

Je peux vous garantir que les résultats ont vraiment été impressionnants ! Pour ma part, j’ai réalisé de belles parties de pêche sur le Rhône avec pour le coup une très jolie moyenne de poids.

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Une canne, un pique : ma meilleure stratégie pour parcourir la rivière !
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Amorçage copieux de saison !

La révélation !

Cela fait maintenant quelques mois que je passe mes soirées à porter des sacs de maïs, à nourrir la moitié des rongeurs de mon quartier et surtout à utiliser bon nombre de graines au bord de l’eau.

Depuis l’hiver dernier, il y en a une qui m’a particulièrement séduite. Il faut bien avouer que je ne lui trouve aucun défaut et que je l’utilise dans de nombreuses occasions, cet appât c’est le lupin.

Cette graine issue d’une plante de la famille des légumineuses est un véritable aimant à carpes.

Je vous l’avais déjà présentée, il y a quelques mois, lors de pêches hivernales mais aujourd’hui, avec un peu de recul, je peux vous garantir qu’il s’agit d’un appât ultra attractif.

Outre, ces valeurs nutritionnelles exceptionnelles, le lupin par sa taille est une graine sélective et pourra rebuter les petits poissons blancs.

Elle possède une densité parfaite et se pose délicatement sur le fond, ce qui peut s’avérer comme un atout formidable sur les substrats vaseux.

C’est un appât ancestral utilisé par de nombreux pêcheurs au milieu du XXème siècle puis elle a fortement disparu des étals des magasins de pêche.

Je vous conseille de l’acheter sèche, tout d’abord pour une meilleure conservation mais également pour des raisons de prix (moins de 3€/kg chez les meilleurs détaillants).

Lors de la préparation, le lupin boit énormément d’eau, notamment durant les premières 24h, n’hésitez pas à en remettre très régulièrement.

Au bout de 48h de trempage, la graine a doublé de volume et pris une belle couleur jaune.

Vous pouvez alors la cuire pendant 30 minutes minimum. Comme pour beaucoup de graines, vous pouvez la personnaliser durant cette phase de préparation.

De mon côté, j’apprécie rajouter une bonne quantité de sucre qui amène une douceur au lupin et casse légèrement son amertume.

Cet appât m’a fait prendre des dizaines de carpes cette année et j’espère que de nombreuses autres suivront.

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Un poisson tout en longueur du fleuve que je contemple pour la première fois !
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Cette petite carpe d’un nouveau bief est friande de lupins !

J’attends impatiemment les premières gelées pour continuer mes amorçages copieux à la graine et à la pomme de terre. Cette approche d’une simplicité déconcertante me procure un vrai plaisir personnel.

A contrecourant, j’espère vous faire partager quelques bonnes parties de pêche et de rigolade dans les prochaines semaines.
Bonne pêche à tous.

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Une baignade en plein mois d’octobre… grâce à quelques graines bien disposées !
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Coup du soir productif…
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Le lupin : une graine zéro défaut !

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