Vous n’êtes pas sans savoir que la pêche a subi ces derniers jours de nombreuses attaques. En effet, plusieurs métropoles comme Paris, Grenoble ou Bordeaux ont voté des arrêtés ou formulé des vœux visant à interdire la pêche au vif…
Qu’un débat ait lieu dans notre milieu est plutôt sain, car cela fait partie de l’évolution de notre passion comme la pêche en No Kill l’a été, il y a quelques décennies.
Seulement ce débat qui n’a pas forcément trouvé place au sein de nos différentes instances halieutiques émane de militants animalistes et antispécistes.
Mais ne nous y trompons pas ! Leur soi-disant « noble cause » ne s’arrêtera pas là, ce n’est qu’une porte d’entrée, car leur but ultime, nous le connaissons, interdire tout simplement la pêche.
Dans ce monde halieutique qu’ils ne connaissent pas, l’ennemi numéro 1 est le pêcheur qui remet ses prises à l’eau.
Ils préfèrent un pêcheur qui « tue » pour manger (même si à mes yeux, il a le droit de pratiquer tant que certaines règles et limites sont respectées).
Alors, oui, notre passion est en danger face à ces extrémistes.
Il faut donc agir dans un premier temps pour remettre en cause ces vœux et arrêtés municipaux.
Les seules pétitions ou publications sur les réseaux sociaux, aussi louables soient-elles, ne suffiront pas malheureusement.
Nous payons une non-communication de notre instance nationale (mais pas que) qui n’a pas su mettre en valeur la pêche avec toutes ses évolutions.
Bien entendu, beaucoup de Fédérations Départementales et d’AAPPMA montrent le bon chemin, mais tout leur travail est anéanti par une Fédération Nationale aux abonnés absents.
Leur dernier communiqué en est d’ailleurs une triste illustration en baissant pavillon. Elle prend acte, mais ne propose aucune riposte.
C’est à l’image de leur communication les plus récentes (Tour de France…) et de leurs actions de ces dernières années.
La pêche évolue bien plus vite que cette administration n’en est capable, car elle n’est pas à l’origine de toutes ces évolutions récentes.
Ces dernières l’ont même plutôt dérangée que motiver ou inspirée ! Elle a même souvent lutté contre ! Nous, « pêcheurs modernes » de la carpe ou encore « leurristes » ne pouvons pas dire le contraire.
Nous sommes la deuxième Fédération derrière le football et pourtant, aux yeux du grand public et des politiques, elle ne représente rien, elle ne pèse pas, car elle ne s’est jamais vraiment adressée à eux.
Pour exister, il faut sensibiliser les gens, faire de la pédagogie, expliquer tout le travail réalisé sur les rivières, lacs, étangs, canaux par les AAPPMA, les associations de pêcheurs, les écoles de pêche, les Fédérations Départementales (pour les plus motrices et il y en a, même si trop peu nombreuses).
Et pourtant, RIEN ou presque !
Nous assistons à une communication d’un ancien temps à l’image de la perception qu’a la Fédération Nationale de la pêche depuis si longtemps.
Son homologue de la chasse par son président Willy SCHRAEN, est en revanche connu de tous et sait défendre les intérêts de sa passion.
Ce président est force de propositions, de projets, d’actions… (et je ne chasse pas pourtant !) Il sait communiquer dans ce nouveau monde.
Tout ce qui manque à notre chère Fédération Nationale. Alors que faire ?
Il faut individuellement, mais aussi collectivement par nos AAPPMA, nos associations de pêcheurs, nos Fédérations Départementales, nos députés, les professionnels du milieu (détaillants…) et les grandes marques, insister par courrier pour que soit fait des recours contre ces arrêtés/vœux municipaux auprès des préfectures concernées et auprès du tribunal administratif.
Cela peut aboutir en déboutant les mairies concernées ; ce qui serait un signal fort envoyé aux associations du type Paris Animaux Zoopolis. Mais ne l’oublions pas, cette solution n’en est qu’une à court terme.
Celle à long terme étant la mobilisation concrète de la Fédération Nationale (mais pas que, encore une fois) pour sensibiliser le grand public autre que par de grandes phrases qui ne touchent personne ou par des communications stériles comme développées sur le Tour de France.
Elles sont même plutôt contre-productives !
Espérons qu’elle prendra mesure rapidement du rôle qu’elle doit jouer pour éviter dans un futur pas si éloigné l’interdiction de la pêche. Nous avons tous un rôle à jouer auprès de nos AAPPMA, écoles de pêche…
Engageons-nous et certains d’entre nous constituerons une future Fédération Nationale, car il faut espérer un changement rapide !
Expliquons, montrons, ce qu’est la pêche en 2021 au grand public, aux politiques…
Soyons acteurs au sein de toutes les administrations ou encore associations et la pêche pèsera et surtout vivra. Sans cela, elle disparaîtra et nous serons les premiers responsables qu’on le veuille ou non ! L’avenir de la pêche nous appartient.
Grégory Martin (Team CARP LSD)