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15 questions à Jean-Pierre Becker

Les pieds sur la berge, la tête dans les nuages…

Jean-Pierre est bien connu du monde halieutique pour être un spécialiste de la pêche en grand lac. Il a, pendant de longues années, collaboré activement à la revue Carpe Scène avec des récits fantastiques de ses périples en grand réservoir.

Depuis plusieurs décennies maintenant, il a accumulé une formidable expérience dans le domaine. Plutôt solitaire, soucieux de bien faire et amoureux fou de nature, Jean-Pierre est un pêcheur à contre-courant, qui savoure chaque moment au bord de l’eau avec une désinvolture qui laisse rêveur…

Depuis quelques années, il redécouvre le bonheur simple des pêches rapides et a redéfini son approche pour être plus efficace en un minimum de temps. Les carpes évoluent, et il le sait bien en se remettant sans arrêt en question pour apprendre encore et toujours sur ce poisson fantastique et cette passion qui le possède depuis sa plus petite enfance.

Rencontre avec un terrien qui a souvent la tête dans les nuages…

INTERVIEW CARP LSD

1-Comment as-tu découvert la pêche de la carpe ?

15 questions à Jean-Pierre Becker | INTERVIEW CARP LSD
Une petite bombe du printemps capturée à ras des branches d’un peuplier tombé dans l’eau. C’était le passage à ne pas manquer. La réactivité et un matériel de confiance sont ce qu’il y a de plus important.

Ma famille pêche depuis plusieurs générations. J’ai tout d’abord découvert la pêche dans sa globalité et ses différences lorsque j’étais petit.

Naturellement, j’ai commencé par pêcher la friture. Puis, j’ai suivi le pas des grands en pêchant le carnassier à la cuillère, au vif, au poisson manié dans les lacs, rivières, ruisseaux, canaux, et carrières.

Et de temps en temps mon oncle et mon grand-père m’aidaient à tendre une ligne pour la carpe. J’avais 11/12 ans. J’étais déjà un bon petit observateur et passionné des milieux aquatiques.

C’est en 1993 à mes 13 ans, que j’ai fait cette « fixette » sur la carpe. Ce poisson m’attirait plus que les autres parce qu’il était rare et en capturer un, surtout sur un lac, était un événement, un trophée.

Les histoires de pêche à la carpe de ma famille me font encore rêver.

J’aurais aimé les voir partir à vélo sur les longs chemins, les sacoches pleines de matériel et la remorque occupée par les enfants.

Ils partaient le jour levant, en direction des rivières encore riches de poissons en tout genre. C’était une autre époque, très magique, authentique.

2-Quelle est ta situation professionnelle ?

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Une très lourde récompense au milieu de carpes plus modestes. C’est un mélange de hasard et d’une pointe d’obstination, pas vraiment une obsession.

Je suis éducateur spécialisé. J’occupe cette fonction depuis que j’ai 19 ans.

Je travaille dans une structure « IME/ITEP » auprès de jeunes qui ont des troubles du comportement et/ou une déficience intellectuelle.

3-As-tu des sponsors ?

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Des endroits de pêche d’apparences idylliques. Les conditions sont parfois extrêmes mais on doit y passer pour prétendre capturer certaines reines… Je m’en satisfais largement car au final, c’est un bain de nature.

Je suis dans l’équipe NASH depuis plus de dix ans maintenant et j’y occupe une place d’ambassadeur.

4-Plutôt pêcheur de longues sessions ou adepte de pêches rapides ?

J’adore les sessions longues. J’aime me poser et laisser mon esprit vagabonder, me perdre et oublier qui je suis chez moi.

J’aime ne rien faire de la journée, perdre mon temps, respirer ; c’est plus constructif qu’on ne l’imagine. Surtout dans le monde qui nous entoure, le travail…

J’occupe ainsi ces douces journées à me faire chauffer un café et me promener en bateau, faire la sieste, observer.

Mais dans la réalité de ma nouvelle vie, les sessions longues ont la queue courte. Je suis papa de deux petits garçons, je possède une maison et des choses à tenir.

Alors progressivement, j’ai ralenti la cadence pour redécouvrir la pêche de la carpe, une autre pêche de la carpe.

Durant quelques années, j’ai cheminé assez seul pour découvrir les pêches rapides. C’est certainement Lilian Jolly qui m’a le plus ouvert l’esprit sur les possibles de ces pêches et leurs efficacités.

En parlant avec cette catégorie de pêcheurs spécialisés, j’ai compris d’autres choses sur les comportements potentiellement différents des carpes et je suis plus efficace lors de mes sorties.

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Les grands espaces sont mes zones de prédilection !

Je voyage allégé en matériel et je prends plus de poissons et plus rapidement. Tout n’est pas au point, mais j’apprends encore.

Je tâtonne également le style de pêche à Laurent Valette et sa pêche très subtile. J’ai d’ailleurs investi dans des Scopes 10 pieds de 2,25lb et du nylon pour être au top.

Je reste cependant très efficace lors des pêches fortes, à grande distance. Mais savoir concilier les deux est VRAIMENT ÉNORME. La carpe est une sacrée filoute…et je l’aime pour ça.

5-Niveau destination, tu es plutôt privé ou public ?

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Il ne reste plus qu’à chercher et poser !

Forcément depuis toutes ces années où vous m’avez lu dans Carpe Scène, vous me connaissez… Je suis pour le public pour profiter encore un peu de cette pseudo liberté qui nous est donnée.

Cette liberté s’amenuise de toute façon sous la contrainte des règlements, des politiques, des enjeux environnementaux. Je les comprends pour certains, pas toujours, mais ils peuvent me révolter lorsqu’on nous supprime parfois un accès, un poste que nous pêchons depuis 30 années. C’est comme perdre une partie de moi lorsqu’on « vit » au bord de l’eau.

Il y a 10 ans je scandais qu’il fallait défendre le public et nous étions à peu près tous d’accords. Aujourd’hui énormément de pêcheurs partent dans le privé pour des raisons évidentes.

Tout d’abord les dernières générations de pêcheurs ne savent pas ce qu’était la pêche dans le public quand il y avait des carpes et que les touches étaient régulières. S’ils avaient goûté un peu à cette époque, je pense qu’ils y réfléchiraient à deux fois.

En fait, le public d’autrefois est peut-être comparable au privé d’aujourd’hui pour ces points : des pêches plus souvent simples, des postes accessibles… Le public n’est plus attractif pour la majorité des pêcheurs.

Avons-nous également oublié que la pêche à la carpe, c’est souvent plus de capots que de sessions réussies ? Non, la pêche à la carpe ce n’est pas la pêche au coup !

Si TOUTES les AAPPMA de deuxième catégorie relâchaient annuellement un peu de carpes dans leurs lacs, rivières et fleuves (même que 100 kilos de petits poissons), alors oui il y aurait plus de poissons, plus de touches, plus d’accès, plus de pêcheurs et peut-être moins de privés.

Cet effort sur quelques années renverserait certainement la situation. Et le kilo de carpe n’est vraiment pas très cher. Le risque à termes est que tout se transforme en privé ; dans le sens privé rentable pour une personne et pas pour une association.

Aujourd’hui mon permis national associé à celui des Lacs de la Forêt d’Orient doit me revenir à 160 euros. C’est le prix à payer pour pêcher TOUTE L’ANNÉE OU JE LE DÉSIRE, et c’est le prix à payer pour quelques nuits dans un privé…

Je ne suis pas totalement opposé au privé, dès lors que les poissons nagent librement en ayant la possibilité de choisir entre leur nourriture naturelle et ce que nous leur proposons, où elles ne sont pas prises au piège, toutes esclaves condamnées et gueules cassées.

Il existe de véritables pourrissoirs dans lesquels les carpes sont gavées et obèses, en surnombre. Poser un pied dans ce genre d’endroit ne me viendrait pas à l’esprit car il ne s’agit pas de ce qu’est la réalité de la pêche.

Ce sont juste des endroits créés pour faire plaisir tout de suite aux pêcheurs.

Je pêche de temps en temps un privé de 6,5 hectares dans le département de l’Aube. Anthony Grué qui gère le plan d’eau des Peupliers a souhaité laisser le site naturel en préservant les berges, les arbres tombés dans l’eau pour garder la nourriture naturelle et faire des caches pour les poissons.

Cette particularité rend la pêche technique, d’autant plus que les carpes sont anciennes et originaires de cette carrière.

C’est un véritable privé pour ma philosophie halieutique.

6-Tu es du style à benner lourd ou préfères-tu des amorçages légers et ciblés ?

15 questions à Jean-Pierre Becker | INTERVIEW CARP LSD
Un gros poisson capturé sur une pente très abrupte. Quelques bouillettes de gros diamètre coupées en deux comme amorçage ont suffi !

On parle trop souvent de stratégie, de préparations d’amorçages incroyables, de machin truc.

Mais la pêche a tellement évolué que parfois il suffit d’UNE ligne et d’un appât pour faire le travail.

Les carpes ont tellement évolué que ce qui fonctionnait hier n’est déjà plus valable : nous devons redoubler de discrétion, être mobile, les amorçages massifs sont à proscrire, à moins qu’ils soient correctement menés sur un long terme…

Cette évolution rend les choses bien excitantes, surtout quand on suit la bonne trajectoire.

7-Côtés présentations, tu es plutôt dense ou flottante ?

Actuellement plutôt dense. J’ai connu des périodes où il fallait vraiment faire des montages pour des présentations équilibrées car nous ne prenions rien en flottant ou en dense. C’était fou.

Ce passage s’en est allé et je prends pas mal en dense et flottant. Après, je reste vigilant et je m’adapte aux poissons.

Avec le recul, je sais que d’autres pêcheurs parviennent à des résultats en pêchant autrement.

Pourquoi ?

Parce que c’est la pêche qui veut cela. Nous avons notre propre façon de pêcher et c’est magnifique.

15 questions à Jean-Pierre Becker | INTERVIEW CARP LSD
Une pépite qui promet de ravir tous les pêcheurs qui parviendront à la piéger !

8-Quel est ton montage de prédilection ?

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Je reste prudent à chaque mouvement des carpes pour leur sécurité. Tant pis pour les fringues s’ils sont mouillés, sales ; ils sont là pour ça. Tenez bien les poissons contre vous s’ils vous échappent, on les aime !!!

C’est dingue mais je reviens toujours au même et le plus basique, le montage au cheveu.

9-Ton appât préféré ?

Je n’en ai pas réellement. Celui que je préfère c’est celui qui parvient à déclencher plus de touches que les autres.

Cela peut prendre du temps à le trouver. Alors quand je suis en action de pêche, je me limite à une sorte de bouillette en laquelle j’ai confiance mais dans différentes présentations : flottant, wafters… et une ou deux graines.

Mais surtout, je pêche avec des bouillettes de très bonne qualité. Il est à mes yeux important de respecter les poissons qui vont se saisir des appâts pour s’en nourrir.

Les conséquences de la malbouffe existent aussi chez les poissons : l’espérance de vie d’une carpe à Orient est différente d’un privé comme Euro Aqua. Je pêche comme cela jusqu’à trouver peut-être un truc meilleur.

Parfois il n’y en a pas, mais j’essaye pour ne pas rater de belles occasions. Je n’oublie jamais les graines, la cacahuète, la tiger, le maïs doux…

15 questions à Jean-Pierre Becker | INTERVIEW CARP LSD
La complicité de ma chienne. Elle me suit partout où c’est possible et épie mes moindres faits et gestes.

10-Quel matériel emploies-tu ?

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J’ai besoin d’oxygène…

Je dispose de toute la gamme Nash pour pêcher la carpe. J’attache une grande importance au petit matériel pour mes montages.

Nash dispose aujourd’hui d’une panoplie de Tackle extrêmement complète et de qualité. Cette société a continué de se développer en étant au contact et toujours plus à l’écoute des pêcheurs.

Les collections se renouvellent régulièrement pour proposer ce qui se fait de mieux et continuer d’évoluer sur des idées des pêcheurs de chaque Pays.

Toute la gamme Nash Tackle me permet de pêcher partout et dans toutes les situations. Ainsi je peux partir pour une pêche légère ou sortir la grosse artillerie avec des ensembles équilibrés et adaptés.

11-D’après toi, quelles sont les qualités essentielles pour être un bon pêcheur de carpe ?

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Une petite récompense au milieu d’un grand vide ça remonte le moral, surtout en période très chaude. Le stalking peut payer !

Si tu le permets, je vais juste changer un peu ta question : D’après toi qu’est-ce qu’un bon pêcheur de carpe ?

Un bon pêcheur devrait savoir pêcher partout, dans toutes les configurations. Mais j’ai rencontré tant de pêcheurs (et des très bons) que je ne m’arrête plus à ce cliché.

Un bon pêcheur est avant tout une personne proche de la nature, qui porte et partage d’abord une culture, une éthique en rapport à sa passion et à tout ce qui s’en approche. Il se pose des questions morales, mais face à la réalité, quelquefois il s’en fou un peu ; c’est un homme avec ses qualités et ses défauts, ses faiblesses.


Un petit pourcentage des questions que se pose un bon pêcheur de toutes écailles confondues aborde le matériel et les appâts.

Il préfère consacrer sa réflexion autour de la pêche, il cherche surtout à comprendre en observant et en faisant par LUI MEME, sans gratter des informations sur les réseaux ou les amis.

Le vrai bon pêcheur ne cartonne pas forcément mais il tire souvent son épingle du jeu par la force de ses recherches et connaissances.

Il pêche où il le souhaite, même s’il n’y a que des petits poissons, car il est là pour le plaisir avant tout.

Il est plutôt discret. Il peut être un homme agréable comme un vrai con, il s’en fou puisqu’il est là pour pêcher, pour lui.

En revanche c’est une personne respectueuse aimant partager ses valeurs, il aime échanger sur cela plus que sur l’action de la pêche.

Il ne juge pas la pêche des autres, ce n’est pas son problème, mais si le courant passe, il apprécie de fournir quelques bons conseils.

Un bon pêcheur n’est pas forcément médiatisé ou sponsorisé. Il ne faut pas le confondre avec un bon pêcheur médiatique (c’est une autre pêche, d’autres leurres, rires).

12-As-tu un mentor, un pêcheur qui t’a fortement influencé ?

15 questions à Jean-Pierre Becker | INTERVIEW CARP LSD
Un des meilleurs moments de notre pêche. La découverte des couleurs de la capture au jour. Pensez à bien mouiller tout ce qui est en contact avec le poisson.

Oui absolument. Mon oncle et mon grand-père pour le respect qu’ils avaient sur tout. Je ne me souviens pas les avoir entendus porter un jugement sur quelqu’un. La pêche dans la famille remonte à loin.

Je pense que mon grand-père était un fin grand pêcheur.

A l’époque, les pêcheurs demandaient à ses enfants si leur père était déjà passé dans le coin pour savoir si ça valait encore la peine de faire une coulée dans la rivière … Il paraît qu’il savait distinguer une truite dans un banc de hotus comme aucun autre.

Et puis à travers le magazine Carpe Magazine j’ai découvert Léon au début des années 90. Il écrivait d’excellents récits de pêche sur le lac de la Forêt d’Orient. J’habitais juste à côté et il m’a beaucoup influencé forcément.

13-Quel est ton regard sur les réseaux sociaux ?

15 questions à Jean-Pierre Becker | INTERVIEW CARP LSD
Un coin parfait pour prendre son temps…

Il y a tellement à en dire et à chaque fois que j’en parle, c’est mon côté « éducateur » qui ressort et ce n’est pas très reluisant…

C’est à la fois une richesse, mais aussi une grande faiblesse de l’être humain. Les réseaux nous amènent une fois de plus à contempler, juger sans raisonnement.

Je ne retrouve plus l’euphorie des débuts de Facebook où il m’arrivait régulièrement de me fendre la poire. Chacun faisait sa petite promo et les choses se sont accélérées très nettement depuis la « presque » extinction des magazines papiers.

C’est devenu trop sérieux. Il y a de belles choses à découvrir, de belles personnes à rencontrer, mais nous sommes conscients que ce système a ses limites, celles de l’humain et de son jugement, de son agressivité, de son intérêt, de ses profits. Les algorithmes, les cookies les bidules et tout ça c’est quand même un monde étrange qui m’interpelle et me fait de plus en plus penser à d’anciens livres de science-fiction devenus réels.

Et puis tout le temps que je consacre à l’ordinateur, c’est du temps en moins dans mon réel, et j’ai besoin de concret.

Les films qui circulent ont évolué et sont passés à une qualité incroyable.

C’est un régal et je prends plaisir à regarder de jolies images. Je suis fan des réalisations H2O de Jocelyn Dupré. On voit nettement l’évolution constante du premier au dernier épisode.

14-Comment envisages-tu l’avenir de la pêche de la carpe en France ?

Comme dit plus haut, je pense qu’il est nécessaire de rempoissonner des carpes dans le public. Même les anciens le faisaient car ils savaient que sans alevinages réguliers, les carpes disparaissent progressivement car la reproduction ne réussit que très occasionnellement.

Dans les années à venir, j’espère que les fédérations départementales et les AAPPMA préserveront le développement de la pêche dans le public et protégeront nos eaux sans devenir des associations à « tendance trop lucrative » et privées.

J’espère connaître un jour les rivières aussi riches de vie que me le raconte mon père et mon grand-père, pour que les enfants puissent prendre des poissons partout et facilement.

C’est étonnant qu’avec toutes les mesures de protection et études diverses menées depuis des décennies le poisson peine à coloniser nos eaux vous ne croyez pas ?

J’aimerais qu’on arrête de nous prendre pour des cons et qu’on nous dise officiellement une bonne fois pour toutes que nos sols et nos eaux sont dégueulasses et qu’on va arrêter ce système qui ne profite qu’à l’argent.

La pêche est une manière très forte de se lier à la nature et de prendre conscience qu’elle est fragile et vitale. Un enfant qui plonge ses mains dans l’eau d’un fossé, d’une mare ou d’un ruisseau, observe la vie et la mort, les pierres, les racines, les plantes, la vase…

Il distinguera le développement des poissons, des tritons, des insectes, puis prendra conscience des systèmes, de l’équilibre, de la nécessité de « prendre soin ».

Plus il y aura de jeunes au bord de l’eau et dans les forêts, plus il y aura de personnes concernées et impliquées à l’avenir.

Dommage que les politiques, les médias ou « célébrités écervelées » dénigrent encore autant la campagne et les gens qui y vivent.

La pêche se complexifie et je dois bien avouer que parfois, j’ai fait fausse route dans certains de mes articles.

J’ai aujourd’hui des réponses plus précises quant à mes interrogations et sur l’avenir de cette pêche : L’importance de la finesse, du nombre de cannes, l’impact du bruit d’un échosondeur ou d’un type de moteur.

La carpe est capable de fuir définitivement des zones et tous les secteurs de nuit d’un lac ou même d’un petit plan d’eau.

Je sais que les carpes sont très différentes d’un lac à un autre. Elles sont capables de frayer dans une eau à 14 degrés, même en pleine nuit à la limite du gel, qu’elles chassent des poissons blancs, qu’elles voient et/ou sentent ce qui se passe à la surface même de nuit…

C’est pour toutes ces raisons que ce poisson me passionne et c’est cette complexité qui me pousse à persévérer. Je veux toujours savoir comment faire et trouver une solution pour y arriver.

Je ne demande jamais un carton dans les lieux que je pêche, simplement prendre quelques poissons pour me dire, Eurêka, j’ai trouvé.

Je voudrais que les gens reviennent à la réalité et sortent de l’univers virtuel. Nous sommes des pêcheurs de carpes et en France, nous avons des carpes incroyables dans des lieux qui le sont tout autant.

15-Des projets ?

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Retour vers les profondeurs…

L’expérience accumulée et mes rencontres très enrichissantes avec d’autres pêcheurs me font continuellement réfléchir et me poussent à faire mieux ; je vous garantis que parfois ça bouscule les choses !

J’aimerais voyager davantage, découvrir de nouveaux lacs dont j’ai déjà les noms, prendre le temps de les comprendre.

Repêcher Orient sérieusement, mais différemment avec le bagage que j’accumule sous mon bras et partager tout cela avec mes enfants.

Dans quelque temps, j’aimerais écrire un petit livre. Un livre qui parle de pêche, mais pas seulement.

J’ai toujours des idées, envie de pêcher avec mes amis qui m’entourent, des projets fous plein la tête mais je dois composer avec le temps qui m’est donné.

La pêche n’est plus une priorité comme à mes vingt ans, mais elle me fait encore plus rêver, au moins autant que quand j’étais enfant.

 

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